Comme il fallait s’y attendre, l’Algérie n’a fait qu’une bouchée du Djibouti. Le risque était de prendre trop à la légère la rencontre, mais le coach national veillait au grain, mettant en garde sa troupe contre tout excès de confiance.
Il leur a cité l’exemple de quelques sélections qui se sont fait piéger, ces derniers jours, par des adversaires censés ne pas faire le poids et d’autres qui ont eu toutes les peines du monde pour s’imposer, alors qu’elles pensaient avoir la tâche facile. Forts des recommandations de leur coach, les Verts n’ont pas fait dans la dentelle, atomisant les frêles Djiboutiens sur le score sans appel de 8 à 0. La cause était entendue dès la première période avec une avance de quatre buts. De quoi ravir les millions de fans de l’équipe nationale qui ne demandaient pas tant. On doit pour notre part s’incliner devant le sérieux et l’application de Belaïli et ses camarades qui ont non seulement soigné leur goal-average, mais aussi et surtout bien respecté l’adversaire jusqu’au bout. C’est une autre marque de maturité et de professionnalisme. Sur le plan technique, il est difficile de retenir des enseignements après cette rencontre à sens unique où la différence de niveau était criante. Cela dit, les Verts ont rendu le match facile grâce à leur engagement et leur abnégation en maintenant l’adversaire sous l’eau, l’empêchant de respirer.
Le Djibouti n’avait aucune chance de s’en sortir dès lors qu’il a encaissé le premier but. Il ne pouvait pas éviter le naufrage face à l’armada algérienne. Ce n’est pas tous les jours qu’on fait passer huit buts à l’adversaire, aussi faible soit-il. C’est pour cette raison qu’il faut savourer ce succès à sa juste valeur, tout en restant humbles et pondérés, sachant que le plus dur est à venir.
À commencer par le prochain match, dans trois jours, face à notre principal concurrent dans le groupe A, le Burkina Faso. Les Etalons se sont imposés face au Niger (2 – 0), et attendent désormais les Algériens de pied ferme à Marrakech. Le match sera d’un tout autre calibre. Il y aura une plus grande adversité et du répondant en face. Mais les Verts ont les atouts nécessaires pour s’imposer. A la question de savoir s’il va reconduire le même onze face au Burkina Faso, ou évoluer avec une équipe quelque peu remaniée, Djamel Belmadi n’a pas voulu dévoiler ses cartes. C’est de bonne guerre sachant que la moindre information peut être exploitée par l’adversaire, comme il l’a souligné lors de sa conférence de presse d’après-match. Pour lui, le match contre le Burkina Faso a déjà commencé. Il est conscient qu’une victoire à Marrakech rapprocherait déjà son équipe de la qualification au troisième tour, sachant que les Etalons sont les principaux adversaires des Verts dans cette poule. Belmadi insiste, par ailleurs, sur l’arbitrage qui a lésé son équipe lors de ses dernières sorties, notamment en Zambie et au Zimbabwe. Apparemment, c’est le seul facteur qu’il ne peut pas maîtriser. Pour le reste, on peut lui faire confiance, il a déjà fait ses preuves. Tout comme ses protégés, d’ailleurs.