Le BAC 2021 sous la menace du boycott: Le ministère de l’Education assure la tenue des épreuves dans les délais

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Face à l’insistance du Conseil national autonome des directeurs de lycées de boycotter le baccalauréat, prévu à partir du 20 juin prochain, le ministère de l’Éducation nationale a mobilisé les inspecteurs de l’éducation ainsi que les chefs d’établissements du primaire et du moyen pour assurer l’encadrement des épreuves.

Alors que la date de cet examen officiel est maintenue, surtout que l’opération d’élaboration des sujets a été achevée, le MEN a en effet pris une série de précautions et de mesures pour assurer le bon encadrement des épreuves après l’appel de boycott lancé par le conseil des directeurs de lycées. Ainsi, les inspecteurs et les directeurs d’établissements du moyen seront placés comme chefs de centres alors que les inspecteurs et les directeurs des écoles primaires placés comme adjoint de chefs de centres ou comme observateurs. Le Conseil à l’origine de cet appel de boycott est, quant à lui, menacé de dissolution car accusé de transgresser la réglementation. De son côté, le coordinateur national de cette organisation syndicale, Ahmed Fettoum, a expliqué que cette décision de boycott a été prise le 18 avril dernier suite à la non-prise en charge des revendications des directeurs surtout que les rencontres avec la tutelle n’ont pas abouti aux résultats escomptés. Il est essentiel de rappeler, dans cet ordre d’idées, que la coordination des syndicats autonomes de l’éducation a décidé, quant à elle, de renoncer au boycott des examens de fin d’année. Conscients de leurs missions et responsabilités, les syndicats ont décidé de surseoir à toutes les formes de protestation pouvant mettre à mal le bon déroulement des examens de fin d’année, a-t-on précisé dans un communiqué rendu public, et ce, pour ne pas compromettre les efforts fournis par les élèves durant une année exceptionnelle. La coordination des syndicats autonomes a décidé toutefois de maintenir la décision de boycotter toutes les activités administratives de fin d’année.

À noter que parmi les revendications des enseignants, à l’origine de mouvements de contestations dans le secteur, l’on évoque essentiellement l’amélioration du pouvoir d’achat, la revalorisation à 100% du point indiciaire, l’application du décret présidentiel 266-14, fixant la grille indiciaire des traitements. L’on note aussi le régime de rémunération des fonctionnaires avec effet rétroactif, la révision des programmes, et enfin, la diminution du volume horaire et la libération des établissements primaires de la mainmise des collectivités locales.

  1. W. Benchabane