Conseil consultatif de l’UMA: L’Algérie, la plus qualifiée pour conduire la réconciliation nationale en Libye

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Le Secrétaire général du Conseil consultatif de l’Union du Maghreb arabe (UMA), Saïd Mokadem, a déclaré, mercredi, que l’Algérie était la plus qualifiée pour conduire et soutenir la réconciliation nationale en Libye, appelant à «intensifier la coopération entre les deux pays frères pour renforcer leur place stratégique dans la région du Maghreb arabe».

Dans une déclaration M. Mokadem a souligné que l’Algérie veille à instaurer la sécurité et la stabilité en Libye, pays frère, est, partant, qualifiée pour «conduire et appuyer la réconciliation nationale» dans ce pays, tel que reconnu par le chef du gouvernement d’union libyen, Abdelhamid Debeibah lors de sa visite en Algérie, fin mai dernier, durant laquelle il a été reçu par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. L’Algérie jouit d’«une expertise diplomatique» et dispose «d’une expérience pionnière en matière de réconciliation nationale», ce qui l’a qualifie, plus que d’autres, à conduire la réconciliation nationale en Libye, d’autant qu’elle a milité tout au long de la crise libyenne pour préserver l’unité des territoires libyens et maintenir leur souveraineté. M. Mokadem a appelé à renforcer la coopération entre les pays frères, notamment dans le domaine sécuritaire pour faire face aux différents défis et développer la coopération économique et commerciale à travers l’établissement d’un partenariat équilibré à même de renforcer leur place stratégique dans la région du Maghreb arabe, le continent africain et le monde arabe. En dépit du fait que la Libye soit récemment parvenue, -selon les conclusions politiques et militaires de Berlin qui ont été suivies par des agendas pratiques- à former un seul pouvoir exécutif composé d’un Conseil présidentiel et d’un gouvernement d’union nationale, avec un calendrier précis, la recherche des meilleures voies à même de garantir la stabilité de la Libye et d’expulser les mercenaires étrangers de ses territoires «se poursuit». Une telle situation requiert du Gouvernement d’union nationale une mobilisation des efforts en vue de faire face, résolument, aux différents dépassements qui entameraient la sécurité, la paix et la stabilité, mais également de réunir les conditions nécessaires à l’organisation des élections prévues d’ici la fin de l’année en cours. Le but étant d’imprimer la légitimité dans les institutions représentatives après que la raison du plus fort ait régné et les milices étrangères aient sévi. C’est ainsi qu’intervient l’invitation par l’Allemagne de tenir une deuxième conférence, le 23 juin courant sous les auspices onusiennes, afin d’accompagner les autorités de transition, lancer le processus de paix, mener à bien la réconciliation entre les belligérants et organiser des élections démocratiques et intègres au moment opportun sans exclusion ni marginalisation aucune. Selon M. Mokadem, «la deuxième Conférence de Berlin serait une nouvelle phase sur laquelle l’on compte beaucoup pour amorcer le passage décisif escompté dans le processus de stabilité politique, ou encore faire sortir les mercenaires étrangers des territoires libyens». Et de poursuivre, «la démarche de l’Allemagne se distingue par la neutralité et le sérieux, car Berlin n’a pas été impliqué dans la crise libyenne, en ce sens que c’est un pays hôte qui «mérite le respect de tous». Cette démarche, dira-t-il, contribuera à la réussite de ce nouveau round et permettra au peuple libyen de bâtir un Etat démocratique où règnera la souveraineté des institutions dans le cadre de la paix et de la stabilité. Il est attendu de la Libye, dans le cadre de la réconciliation nationale, de «faire valoir le dialogue, l’indulgence, la tolérance, d’éviter la haine, l’exclusion, la marginalisation, les armes et la raison du plus fort, c’est-à-dire qu’il est une responsabilité qui incombe à tout un chacun. Il a également relevé que les partisans de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Libye suivent avec une extrême attention la scène politique, militaire et sociale en cette étape précise que traverse la Libye après l’issue de la 1e Conférence de Berlin et ce, qu’il s’en était suivi comme rencontres et réunions importantes, comme la Conférence de Genève, les démarches du Conseil présidentiel libyen et les embûches qui se sont dressées sur ses missions, et ce que ce fait l’Autorité nationale provisoire aujourd’hui et ce qui en découlera de l’issue de la prochaine Conférence de Berlin.  M. Mokadem a conclu en affirmant que la Libye est en mesure, en cette étape difficile, d’assurer la prise en charge de ses affaires avec les bras de ses vertueux enfants et avec l’appui et l’accompagnement de l’ensemble des pays épris de paix, notamment les pays limitrophes. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait affirmé, mardi soir, dans un entretien à la chaîne qatarie «Al Jazeera», que l’Algérie refuse que Tripoli soit «la première capitale africaine et maghrébine occupée par des mercenaires», ajoutant que l’Algérie «allait intervenir d’une façon ou d’une autre» et «n’allait pas rester les bras croisés». «Quand l’Algérie a dit que Tripoli était une ligne rouge, elle l’était vraiment et les concernés ont saisi le message», avait-t-il affirmé. Tebboune avait précisé que l’Algérie après avoir était absente sur la scène diplomatique, est revenue aujourd’hui avec efficacité, indiquant qu’elle avait demandé à la Conférence de Berlin, la tenue d’élections générales en Libye, sous l’égide des Nations unies, afin qu’il soit un départ pour un Etat moderne. Tebboune avait fait savoir que les frères libyens ont demandé à ce que la réconciliation libyenne se fasse en Algérie, et c’est ce qu’a confirmé le chef du gouvernement d’union nationale en Libye, Abdelhamid Debeibah lors de sa dernière visite en Algérie», ce qui nous honore, avait-t-il dit, d’autant plus que les frères libyens savent bien que l’Algérie n’a aucune visée, sauf de rendre le bien au peuple libyen qui nous a soutenus pendant la Glorieuse Révolution».

Ali N’Taza / Ag.