Exportation vers le continent africain: 13 produits «Made in Algeria» exonérés des taxes

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La liste des produits «Made in Algeria» exportées vers le continent africain exonérés des taxes, dans le cadre de l’accord de libre-échange, comprend 13 catégories de produits représentée dans le ciment, l’acier, les roues, les équipements électroniques et électroménagers, en plus des denrées alimentaires : sucre, légumes, fruits, jus, pâtes, conserves, gâteaux et biscuits, alors que la liste de troc ne comprend que 15 produits, au moment où les exportations algériennes vers le continent africain,  à l’exception des pays du Maghreb et d’Afrique du Nord, doivent atteindre 400 millions de dollars, contre 200 millions de dollars en 2020.

L’association nationale des exportateurs algériens appelle le gouvernement à dégager les facilités nécessaires au profit des exportateurs pour la réussite du projet de zone de libre-échange africaine, à travers l’autorisation des entreprises algériennes à ouvrir des points de distribution et des succursales à l’étranger, et d’ouvrir également des agences bancaires en Afrique, en plus de doubler le nombre de vols vers l’Afrique, soulignant que le manque de vols est à l’origine de la détérioration du volume des matières exportées de l’Algérie vers des pays africains.

En effet, l’ouverture de succursales de distribution et d’investissement dans ces pays à travers l’inauguration de sociétés commerciales et économiques dans les pays africains est devenue plus qu’une nécessité, et ceci dans le sillage de l’ouverture de la zone de libre-échange africaine pour apporter de nouveaux partenariats sur le marché algérien, sachant que la liste des articles exportés vers l’Afrique à l’heure actuelle bénéficient des avantages de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). En revanche, la liste des matières exportées de l’Algérie vers l’Afrique ne peut être confondue avec les produits du troc, qui s’effectue uniquement avec les pays frontaliers avec l’Algérie, un tel accord aura un impact positif sur l’économie algérienne, qui est entrée dans une phase de stagnation, dernièrement, d’autant plus que les produits locaux algériens gagnent facilement le pari de la qualité, des prix raisonnables et de la compétitivité sur le marché africain.

Selon des experts du commerce extérieur pensent que le produit algérien est capable d’acquérir les marchés africains, alors que les pays africains n’ont pas un pourcentage de production élevé, ce qui protège l’Algérie de revivre le scénario de l’accord d’association avec l’Union européenne, où l’Algérie a beaucoup perdu, et a fait face à un déficit de la balance commerciale, en raison de l’invasion des marchandises européennes sur le marché algérien sans frais, alors que les produits algériens sont rejetés en Europe, en raison du manque de qualité et d’une production estimée insuffisante. Le renforcement du trafic aérien vers et depuis l’Afrique est plus que nécessaire pour faciliter le processus d’exportation qui reste bloqué pour cette raison, aussi, la nécessité d’ouvrir des succursales des banques algériennes à l’étranger pour faciliter les opérations de financement, les prêts à l’exportation et le change, qui restent suspendus pendant un certain temps. Avec un marché de 1,2 milliards de personnes, d’une valeur de 3.000 milliards de dollars et un Produit intérieur de 2.500 milliards de dollars, il est attendu que les potentialités et les capacités économiques du continent connaissent une exploitation optimale grâce aux flux commerciaux intra-continentaux qui devront avoisiner les 52% au lieu du taux actuel. Actuellement, les échanges entre nations africaines ne représentent que 16% de leur total, tandis qu’en Europe et en Asie, le taux dépasse largement 60%. L’objectif de l’Union africaine est donc de faire progresser ces échanges pour créer davantage de richesses.

M.W. Benchabane