FAF: Le soulagement de Charef-Eddine Amara

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L’élection de Charef-Eddine Amara à la tête de la FAF n’était pas complète sans l’approbation de la Fifa. Celle-ci est arrivée, ce lundi, de Zurich sous forme d’une missive dans laquelle le président de la plus grande instance du football mondial, Gianni Infantino, a félicité l’heureux élu.

«C’est avec plaisir que je vous écris aujourd’hui, afin de vous présenter mes plus chaleureuses salutations et mes plus sincères félicitations pour votre élection à la présidence de la Fédération algérienne de football (FAF), lors de la récente Assemblée générale élective de la FAF», a-t-il écrit dans sa lettre tout en soulignant «les connaissances, le leadership et l’expérience», du nouvel homme fort de la FAF.  Des qualités qui «auront sans aucun doute un impact sur le développement de notre beau jeu dans votre pays. Convaincu du potentiel du football en Algérie, vous pouvez compter sur mon soutien personnel et sur l’aide de la FIFA pour atteindre cet objectif», a-t-il conclu. La lettre, même si elle est plus protocolaire qu’autre chose, vient mettre un terme aux dernières incertitudes sur la validité de l’élection de Charef-Eddine Amara. Elle ne sera pas contestée par la Fifa, même si elle s’est tenue avec les anciens statuts. Visiblement, la rencontre entre les deux hommes à Doha il y a quelques semaines, en marge du tirage au sort de la Coupe arabe des nations, a permis au président de la FAF de lever les appréhensions qui pouvaient accompagner son élection, sachant qu’on a poussé son prédécesseur vers la sortie. Le président de la Fifa n’en a cure, tant que le successeur reste dans les clous et n’enfreint pas ostensiblement les règlements. La nouvelle équipe dirigeante de la FAF n’a nullement l’intention de défier la Fifa. Infantino l’a compris, même s’il a mis du temps pour cautionner l’élection de Charef-Eddine Amara. Mais comme on dit, mieux vaut tard que jamais. Soulagé et conforté, le président de la FAF peut désormais se consacrer à sa première mission, celle de mettre en conformité les statuts de la FAF avec ceux de la Fifa, comme il l’a promis au lendemain de son élection. Une tâche bien aisée, puisque l’ancienne équipe de Kheireddine Zetchi a déjà «mâché» le travail. Elle s’apprêtait d’ailleurs à adopter les nouveaux statuts avant d’être rappelé à l’ordre par la tutelle. Le MJS avait, pour rappel, sommé la FAF d’organiser d’abord l’AG élective. La menace de l’intervention de la Fifa n’a été finalement qu’un leurre. L’instance d’Infantino a opté pour l’apaisement sachant qu’elle avait beaucoup à perdre en engageant un bras de fer avec l’Algérie. D’ailleurs, ça n’aurait servi à rien, car la FAF ne demande qu’à se conformer aux règlements de la Fifa. C’est certainement le discours qu’à tenu Charaf-Eddine à son homologue de Fifa à Doha. La destitution indirecte de Zetchi ayant été acceptée implicitement par Infantino. Tout est bien qui finit bien. Djamel Belmadi peut être soulagé, son équipe ne risque pas  l’exclusion des compétitions internationales. C’est le plus important.

Ali Nezlioui