Au début, les spécialistes ne donnaient pas cher de la peau des clubs algériens engagés dans les deux compétitions africaines. Aujourd’hui, alors que l’on a disputé les matchs aller des quarts de finale, force est de constater qu’ils ont déjoué tous les pronostics.
À commencer par le CRB, un «inconnu» sur la scène continentale qui tient tête à l’ES Tunis, un ténor africain et favori en puissance pour remporter le titre en Ligue des champions. Le Chabab grâce à la détermination et l’abnégation de ses joueurs a surpris tout le monde en battant le récent champion de Tunisie sur le score de 2 à 0 au stade du 5-Juillet. Les supporters des Sang et Or n’en reviennent toujours pas. «Si on avait perdu contre le Ahly ou le TP Mazembe, on l’aurait peut-être compris. Mais se faire battre par un novice, c’est inacceptable», s’insurgent-ils sur les réseaux sociaux. Ils ne s’attendaient pas du tout à pareil scénario. Mais ceux qui suivent le Chabab depuis quelque temps, savent que l’équipe algéroise a des arguments à faire valoir, de la volonté sans faille, mais aussi un groupe déterminé évoluant sans complexe. Un état d’esprit qui se traduit sur le terrain par une solidarité à toutes épreuves. Les Tunisiens ont eu tort de prendre de haut leur adversaire algérien. Ils risquent de le payer cher. En tout cas, le CRB avec son avance de deux buts, est désormais en pole position pour se qualifier au dernier carré de la plus prestigieuse des compétitions africaines. Les Belouizdadis sont en ballotage très favorable, avant la manche retour prévue ce samedi à Tunis. La pression sera du côté de l’Espérance sachant qu’elle aura deux buts à remonter. Sa tâche s’annonce des plus ardues face à un adversaire accrocheur et dont la solidité n’est plus à démontrer en dehors de ses bases. Les joueurs du CRB ont su jusque-là compenser leur manque de métier et d’expérience par de l’engagement et de l’opiniâtreté. Le talent d’Amir Sayoud a fait le reste. Les Rouge et Blanc comptent sur lui au match retour pour valider leur billet aux demi-finales. Si le CRB a réalisé une excellente performance, ce n’est malheureusement pas le cas de son voisin, le MCA, contraint au nul (1 -1) au 5-Juillet par le WAC. Un résultat pas si décevant que ça, au vu de la physionomie de la rencontre. En effet, les Wydadis auraient pu l’emporter sans que personne trouve à redire, tellement ils ont maîtrisé les débats. D’ailleurs, ils ont eu quelques regrets au coup de sifflet final, car ils étaient conscients qu’ils ont raté le coche à Alger. Ce nul, même s’il est avantageux pour les Marocains dans la perspective du match retour à Casablanca. Il reste néanmoins que le Mouloudia n’est pas éliminé pour autant. Il peut renverser la vapeur au stade Mohammed V. Ça reste ouvert, à condition toutefois que les poulains de Nabil Neghiz produisent une meilleure prestation que celle peu convaincante du match aller. Mais de toutes les équipes en lice en Coupes africaines, c’est sans doute la JSK qui a réalisé la meilleure opération. En allant damer le pion au CS Sfaxien chez lui (1 – 0), les Canaris ont déjà un pied en demi-finale de la Coupe de la CAF. Même si le match retour ne sera pas une simple formalité, on peut avancer néanmoins que les protégés de Denis Lavagne ont fait le plus dur. La JSK confirme ainsi, qu’elle demeure une valeur sûre sur la scène continentale. Il lui reste à présent de transformer l’essai à Tizi-Ouzou pour rêver d’un quatrième sacre dans cette épreuve.
Ali Nezlioui
