Emploi: Insertion de 68 000 bénéficiaires du DAIP

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Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale, Hachemi Djaaboub, a fait état à Alger, de l’insertion de 68 000 bénéficiaires du Dispositif d’aide à l’insertion professionnelle (DAIP) au niveau national, sur plus de 300 000 jeunes concernés par cette opération.

«Jusqu’à ce jour, 68 000 bénéficiaires du Dispositif d’aide à l’insertion professionnelle (DAIP) ont été professionnellement intégrés au niveau national, sur un total de plus de 300 000 personnes concernées par cette opération», a souligné le ministre sur les ondes de la Radio nationale. S’agissant des postes d’emploi créés au titre de l’année en cours, M. Djaaboub a fait savoir que «30 000 postes ont été créés dans le secteur de l’Education nationale et 30 000 autres dans celui de l’Intérieur et des Collectivités locales». Rappelant à cette occasion que l’opération d’insertion professionnelle s’inscrivait dans le cadre de «la mise en œuvre du décret exécutif N°19-336 du 8 décembre 2019 portant insertion des bénéficiaires des Dispositifs d’aide à l’insertion professionnelle», le ministre a fait savoir que le nombre de personnes concernées par cette opération s’élevait à plus de 300 000 jeunes dont l’insertion était prévue durant les années 2019, 2020 et 2021. Dans cette optique, il a souligné l’impératif d’intensifier les efforts en vue de «poursuivre l’opération d’insertion, selon une nouvelle approche fondée sur la coordination avec les secteurs concernés, notamment le ministère des Finances», exprimant son souhait d’atteindre «une intégration de 200 000 personnes d’ici la fin de l’année en cours». En ce qui concerne la création des postes d’emploi, M. Djaaboub a précisé que «la nouvelle approche porte sur l’encouragement des jeunes à l’entrepreneuriat et à la création des Petites et Moyennes entreprises (PME), d’autant que les administrations publiques arrivent à saturation en termes de ressources humaines (plus de 2 millions)». Le ministre a également relevé la nécessité de libérer l’acte d’investissement et le foncier économique de toute pratique bureaucratique, qualifiant l’entrave à tout projet d’investissement de «trahison nationale», tout en affirmant que «des centaines de dossiers et des demandes du foncier économique et de crédits bancaires ainsi que d’autres dossiers remplissant les conditions sont en suspens». S’agissant de la création de la nomenclature algérienne des métiers et des emplois (NAME), Djaaboub a souligné que «ce très important document est actuellement au niveau du Secrétariat général du Gouvernement (SGG)», précisant qu’elle «contribuera à la définition de la vision et permettra de déterminer les salaires des travailleurs». Par ailleurs, le ministre a indiqué que «ses services mènent une sérieuse réflexion quant à la révision des missions de l’inspection du travail, notamment en ce qui concerne le volet des procédures pénales envers les employeurs contrevenants, qu’ils soient algériens ou étrangers, et ce, dans le but de les sanctionner surtout pour le non-respect des dispositions des conventions collectives et la non-déclaration des employés. Pour ce qui est de l’action syndicale, le ministre a affirmé que «les portes du ministère sont ouvertes à toutes les organisations remplissant les conditions légales», ajoutant que «la révision de la loi relative au droit syndical sera le premier texte à examiner lors de la prochaine session de l’Assemblée populaire nationale (APN)».

Le retour à la retraite proportionnelle et la retraite sans condition d’âge écarté Djaaboub a fait savoir que le secteur s’attèle à concrétiser le programme de modernisation et de numérisation du service public de l’emploi tout en le renforçant pour assurer une gestion plus intègre et efficace sur le marché du travail et le hisser au niveau des demandeurs d’emploi et des employeurs, dont 75% des transactions conclues entre les usager se font par voie numérique. Par ailleurs, Djaaboub a écarté la possibilité d’un retour à la retraite proportionnelle et sans condition d’âge en cette conjoncture économique, soulignant que «l’Etat n’abandonnera jamais les retraités quelle que soit la conjoncture». Le recours à ces deux formules de retraite, donnera lieu à un million nouveaux retraités ce qui nécessite la mobilisation de 540 mds DA de la Caisse nationale de retraite (CNR), «déficitaire depuis 2012», a-t-il précisé. Insistant sur «l’impossibilité d’investir une partie des fonds de la CNR», le ministre a qualifié l’idée «d’aventure non envisageable». Et de mettre l’accent sur «la préservation des fonds des travailleurs», rappelant «le détournement des fonds des caisses de la sécurité sociale dans l’affaire El Khalifa». Quant au recrutement dans le Sud, le ministre a souligné «le principe de la primauté du recrutement des enfants du Sud», relevant le déséquilibre entre «les demandes de recrutement et les offres disponibles, notamment au niveau des entreprises pétrolières». Yasmine D. / Ag