Législatives du 12 juin prochain: Des partis se heurtent à la barrière de signature

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Jusqu’à la fin des délais de dépôt des signatures prolongés par le président de la République, seuls 12 partis politiques ont pu franchir le seuil de signatures requis pour participer aux prochaines élections législatives du 12 juin prochain, sur un total de 39 partis accrédités, cela confirme la fragilité de la classe politique.

Le processus de collecte des signatures, bien qu’il ne puisse pas être considéré comme un critère précis pour mesurer la taille de toute formation politique. Cependant, c’est une indication de l’étendue de sa présence parmi les Algériens, car il est considéré comme le visa qui autorise la participation à la prochaine manifestation législative. Un fait bizarre dans le paysage politique, un parti ne peut pas recueillir 25 000 signatures au niveau national ! Néanmoins, certains partis ont tenté de se muscler en cherchant à recueillir le plus grand nombre de signatures et à les montrer à l’opinion publique, et dans une mesure plus spécifique devant les concurrents. C’est une remarque qui a retenu l’attention des observateurs à la suite de la déclaration du chef du mouvement national El Bina, Abdelkader Bengrina. Bengrina, et dans son activité dans l’est du pays, a déclaré que son parti a recueilli près de 65 000 signatures dans 58 wilayas, réfutant les chiffres qui mettent le Mouvement de «la société de la paix» au premier plan, avec plus de 64000 signatures dans 51 wilayas. Alors que les partis traditionnels (le Front de libération nationale et le Rassemblement national démocratique) se sont contentés de recueillir des signatures qui leur permettent de participer à la prochaine épreuve, l’ancien candidat à la présidentielle a insisté pour souligner que sa formation a recueilli plus de signatures que les autres partis. Derrière cette déclaration, Bengrina cherche à placer son parti sur un carré devant ses rivaux, dans une arène politique en formation. En tentant de donner l’impression que les chiffres obtenus par le parti lors des dernières élections présidentielles ne sont pas le fruit d’un coup de hasard. Aussi, ce qui est remarquable est la concurrence entre deux partis islamiques, pour le leadership de la collecte de signatures, alors qu’un ancien parti affilié à la même tendance se dirige vers l’inconnu, Ennahda, qui n’a jusqu’à présent pas été en mesure de recueillir les signatures requises pour participer aux élections législatives.Une note que l’on retrouve dans le nombre de signatures obtenues par les partis jusqu’à jeudi dernier, les partis qui n’ont pas occupé de sièges significatifs à l’Assemblée nationale populaire dissoute. Des partis tels que le Front El Moustakbel, El Bina et Mouvement de la Société de la paix ont pris le dessus sur le Front de libération nationale et le Rassemblement national démocratique, c e sont les deux partis qui ont longtemps et largement dominé l’Assemblée populaire nationale pendant deux décennies, c’est une indication de la possibilité d’un changement majeur dans la carte politique lors des prochaines élections législatives.

M.W. Benchabane