FAF: Une élection et des spéculations

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Alors que Amar Bahloul, le vice-président de la FAF a annoncé, hier, sa candidature, la Fédération a fixé, le même jour, les conditions d’éligibilité conformément à ses statuts.

L’on a appris, par ailleurs, que la commission des candidatures, chapeautée par le sulfureux président de l’USC, Abdelmadjid Yahi, étudiera les dossiers des candidats les 10 et 11 avril. Quant à la commission de recours présidée par Nacer Slatni (LWF Tébessa), elle étudiera les éventuels recours le 12 avril, sachant que l’assemblée générale élective est programmée pour le 15 avril. Jusqu’à hier, on a enregistré trois prétendants à la présidence de la FAF. Il s’agit de Walid Sadi, Mohamed El Morro et comme mentionné plus haut, Amar Bahloul dont la candidature est celle de la continuité, puisqu’il était le bras droit du président sortant, Kheïreddine Zetchi.

Est-ce à dire qu’il sera le favori des urnes ?

Rien n’est moins sûr, surtout que pour le moment c’est le flou artistique concernant ces élections. À croire que les décideurs sont encore à la recherche du candidat idéal qui fera l’unanimité. Il doit toutefois répondre aux nombreuses conditions d’éligibilité fixées par la FAF, parmi lesquelles, celle d’avoir «exercé des responsabilités dans les institutions ou associations sportives de football pendant au moins cinq années consécutives». Une condition qui élimine de facto Antar Yahia, le directeur sportif de l’USMA dont l’expérience au sein d’une association sportive ne dépasse pas quelques mois. À la question de savoir s’il se portait candidat, l’ancien capitaine des Verts est resté évasif, voilà qui, en principe, met un terme aux spéculations. Il n’est pas le seul dans cette posture. Le président directeur général du groupe Madar Holding et du CRB, Amara Charafeddine, que l’on annonce dans les coulisses comme le candidat des pouvoirs publics, n’a pas non 5 ans d’exercice au niveau d’un club de football. Cela dit, dans ce milieu, on n’a pas toujours tenu compte des lois et des règlements.

La preuve, l’article 26 des statuts actuels de la FAF, dans son alinéa 1.2, stipule que «les élections de la FAF auront lieu soixante (60) jours après la date de la tenue de l’assemblée générale ordinaire de fin de mandat». Cela n’a pas empêché, la Fédération de la programmer dix jours seulement après la tenue de l’AGO, sous la pression du ministère de la Jeunesse et des Sports, il faut le signaler. Il faut savoir que la prochaine assemblée générale de la FAF accapare toute l’attention de l’opinion sportive, au point de reléguer le championnat au second plan.

Un championnat dont la date de reprise n’est toujours pas fixée. Les entraîneurs commencent à s’agacer sérieusement, car ils ne savent plus comment préparer leur équipe. La Ligue est aux abonnés absents. L’on ne sait pas si son président, Abdelkrim Medouar, qui ne cache pas son ambition de succéder à Zetchi, n’est pas lui aussi obnubilé par les prochaines élections de la FAF. Même la fameuse Coupe de la Ligue qu’on a créée exceptionnellement cette année pour remplacer la Coupe d’Algérie, n’est pas encore programmée. visiblement tout est arrêté jusqu’à l’élection du prochain président de la FAF. Ali Nezlioui