EN: Y a-t-il un malaise Belmadi ?

0
667

Le conflit opposant le ministère de la Jeunesse et des Sports à la FAF, va-t-il déteindre sur l’avenir des Verts? En tout cas, des rumeurs persistantes parlent de l’intention du sélectionneur national de quitter son poste juste après les deux matchs contre la Zambie et le Botswana prévus en cette fin du mois de mars.

L’annulation de sa conférence de presse prévue dimanche, confirme le malaise et alimente davantage les spéculations. D’autant que le président de la Fédération, Kheireddine Zetchi est partant. Il ne compte pas se présenter pour un second mandat, selon les dernières informations émanant de Dely-Brahim. C’est la raison principale du mécontentement de Djamel Belmadi qui souhaite poursuivre son œuvre dans la continuité, visiblement satisfait du travail accompli par l’actuelle équipe à la tête de la Fédération.   «Le travail qui a été fait en équipe nationale, je ne l’ai pas fait seul. Il y a avant tout des joueurs, un staff technique et médical, mais également une administration autour de nous. Sans une administration, on ne peut rien faire. Donc on pousse tous dans la même direction», avait-il déclaré au mois de février dernier, en marge de la cérémonie officielle de l’inauguration de l’Académie de formation de Sidi Bel-Abbès à laquelle il était convié. Un soutien à peine masqué à Kheïreddine Zetchi, même si publiquement il refuse que son nom soit associé à un candidat aux élections de la FAF. «Je suis sélectionneur de l’EN et je ne peux pas me permettre d’exprimer un avis sur le prochain président», a-t-il précisé. N’empêche, on ne peut passe tromper sur sa position et le camp qu’il a choisi. Ce qui est légitime et compréhensif. Belmadi ne veut pas changer une équipe qui gagne et travailler avec de nouveaux dirigeants avec lesquels il peut avoir des incompatibilités ou des différends. D’ailleurs, il aurait déclaré récemment qu’il «n’est pas prêt à travailler avec n’importe qui».  Quand on connaît les susceptibilités qui caractérisent généralement le milieu footballistique, on mesure alors le risque majeur d’un changement, même si les uns et les autres sont animés des meilleures intentions du monde. C’est ce que veut éviter Belmadi, mais apparemment la crise entre le MJS et la FAF a atteint un point de non-retour. Le niet catégorique de la Tutelle à la demande de la Fédération d’amender ses statuts conformément aux directives de la Fifa, pose un problème crucial. «Il faut faire preuve de responsabilité et il faut arrêter de jouer avec le feu. A ceux qui s’amusent à ça, je dis que c’est irresponsable», a déclaré Belmadi à ce propos. Si le coach national décide de monter au créneau et défendre l’actuel Bureau fédéral, le MJS va-t-il revenir sur sa décision ?  Ou va-t-on le convaincre que le départ de Zetchi ne change rien à son statut, ni ne diminue ses prérogatives ? Belmadi devient du coup, un facteur déterminant dans ce conflit larvé, sachant que tout le peuple est derrière lui. Personne n’acceptera son départ.

Ali Nezlioui