La a «beaucoup nui aux agences de voyages» d’où le décret exécutif annoncé par le ministre de l’Aménagement du territoire du Tourisme et de l’Artisanat. Le texte en question devrait contribuer à freiner toutes les pratiques susceptibles de contrarier l’essor du secteur du tourisme et faciliter la création de nouvelles agences. A la faveur de ce texte, il n’est plus exigé aux responsables des agences de voyages de procéder au renouvellement de l’agrément de leur établissement après trois ans d’activité. «La bureaucratie a assurément beaucoup nui aux agences de voyages et au secteur du tourisme de façon générale et il est plus qu’impératif de lutter contre toutes les pratiques susceptibles de freiner l’essor du secteur», a souligné le ministre de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat, faisant état de l’existence de plus de 2000 agences de voyages opérant sur le territoire national. L’année dernière, une dizaine d’agences de voyages ont vu leurs activités gelées pour non respect du cahier de charges et escroquerie à l’égard de leurs clients. Ces gels ont été appliqués dans le cadre des réformes visant à assainir le secteur, à améliorer la performance des agences de voyages et développer les prestations touristiques. Les causes ayant induit le gel des activités de ces agences sont l’escroquerie et la fausse déclaration à l’égard des clients concernant la qualité des prestations. Certains propriétaires de ces agences font de fausses promesses à leurs clients concernant la qualité des prestations (prix, hébergement, transport et autres) qui s’avèrent être le contraire de ce qui a été convenu. On se rappelle tous des dizaines de hadjis algériens qui avaient été arnaqués par une agence de voyages début septembre dernier. Arrivés à l’aéroport régional de Qassim en Arabie saoudite, ils se sont rendu compte qu’ils avaient été arnaqués : les visas qui leur ont été délivrés pour accomplir le pèlerinage étaient dépourvus d’autorisation. Suite aux plaintes déposées par les clients escroqués, une enquête a été menée par une commission composée d’inspecteurs de la direction du tourisme et des mesures ont été prises à l’encontre des contrevenants à savoir le gel des activités, la mise en demeure et la fermeture. Outre ces dysfonctionnements cité ci dessus, certaines agences de voyages jouent sur les frais de service entre ceux qui les ramènent à la baisse pour décrocher le marché et ensuite gagner sur les tarifs des billets. D’autres, au contraire, les augmentent et les imposent au client sans les afficher par écrit ou le tenir au courant. Il est aussi reproché à ces agences de préférer la solution la plus rentable, soit envoyer les Algériens à l’étranger au lieu de faire la promotion de la destination Algérie. Sur un autre volet, Abdelouahab Nouri est revenu sur la question de l’investissement dans le secteur du tourisme où il a relevé que «sur 584 projets en chantier, 100 étaient confrontés à des problèmes financiers», faisant part de «concertations avec le Premier ministère pour trouver une issue à ce problème». Il a, dans ce cadre, affirmé qu’«une commission était en train de travailler d’arrache-pied avec le ministère des Finances afin d’inciter les banques à accorder plus de facilitations aux investisseurs.