FAF-Elections: Zetchi est-il définitivement hors-jeu ?

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«Les raisons de contingences particulières» évoquées par le communiqué de la FAF afin de justifier le «report» de la visite de Gianni Infantino à Alger, ne tiennent plus la route.

Le président de la Fifa a, en effet, maintenu sa tournée en Afrique, se trouvant actuellement au Maroc, après avoir assisté à l’assemblée générale du Conseil des associations de football de l’Afrique australe (Cosafa), qui s’est déroulée en Afrique du Sud. Il a juste annulé son escale à Alger qu’il devait effectuer les 21 et 22 février courant. Il est clair à présent et sans l’ombre d’un doute, que sa présence en Algérie n’était pas souhaitée par les pouvoirs publics, particulièrement en cette période électorale, sachant que l’AGE de la FAF se tiendra dans quelques semaines. Une manière aussi de l’empêcher de s’immiscer dans les affaires internes du pays, au moment où le MJS, conformément  aux « dispositions de la loi N° 13-05 du 23 juillet 2013 et relative à l’organisation et au développement des activités physiques et sportives et de la réglementation en vigueur», a refusé  de donner son aval à la Fédération pour l’amendement de ses statuts. Cela en contradiction avec les instructions et les recommandations de la Fifa laquelle, dans une correspondance à la FAF, a insisté sur «l’importance du nouveau cadre statutaire et réglementaire qui permettra de garantir un processus électoral démocratique et indépendant supervisé par des comités électoraux indépendants». Mais visiblement, Kheïreddine Zetchi est en train de prêcher dans le désert, puisque la tutelle a décidé que l’amendement des statuts ne se fera pas avant la tenue de l’AG élective. Par ricochet, l’on comprend que l’actuel président de la FAF n’a plus la cote auprès des autorités. Le maintien à son poste du ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid-Ali Khaldi, suite au remaniement ministériel effectué récemment, le confirme. Les relations entre les deux hommes ne sont pas au beau fixe, ces derniers temps. Ce n’est un secret pour personne. De là à dire que Zetchi est définitivement lâché par les pouvoirs publics, il n’y a qu’un pas que beaucoup d’observateurs osent franchir allègrement. Ses jours à la tête de la Fédération semblent comptés, en dépit du soutien dont il dispose de la part du sélectionneur national, Djamel Belmadi. Un soutien de taille certes, mais qui risque de ne pas suffire lors du décompte final. Il reste néanmoins à connaître la réaction de la Fifa qui apparemment n’a pas encore dit son dernier mot dans ce dossier épineux. L’instance de football internationale insiste sur la mise en conformité des statuts de ses associations avec ceux de la Fifa, dans les plus brefs délais. Le MJS insiste, pour sa part, sur l’application stricte des lois de la République avant toute autre considération. L’on se dirige vraisemblablement vers un conflit entre les deux parties. L’annulation ou le report du voyage d’Infantino à Alger est un signe qui ne trompe pas. Il faut se préparer à toutes les éventualités dans les jours à venir. A moins que…

Ali Nezlioui