Laïd Zeghlami assure : «Les élections législatives anticipées sont les revendications les plus importantes du Hirak»

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28e vendredi de mobilisation a Alger. Ph :Fateh Guidoum / PPAgency

L’analyste politique, Laïd Zeghlami, a expliqué qu’il y a des dossiers importants sur la table du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, après son retour de son voyage médical en Allemagne, dont le plus important d’entre eux est d’ordre politique lié à des élections législatives transparentes et équitables qui sont garanties par la loi organique, en plus du dossier économique et social affecté par les répercussions de la crise sanitaire exceptionnelle pour sortir de l’état de stagnation que connaissent les différents secteurs.

Le professeur d’université, Laïd Zeghlami a indiqué à la presse que «parmi les dossiers les plus importants sur lesquels le président de la République se prononcera après son retour au pays, il y a le dossier politique», et de souligner : «A moins d’une semaine avant le deuxième anniversaire du mouvement populaire du 22 février, le citoyen algérien attend du président la concrétisation de ses engagements précédents, pour répondre aux revendications du Hirak, afin d’accélérer le processus de l’organisation des élections législatives préalables pour restaurer la confiance entre l’Etat et le peuple, car le renouvellement de la classe politique est l’une de ses principales revendications», a-t-il dit. L’analyste politique a révélé que les prochains jours seront une date pour l’approbation de la loi électorale proposée pour l’enrichissement, dans le cadre de la poursuite des réformes engagées auparavant. «Après avoir amendé la Constitution, puis élaboré un nouveau projet de loi pour la conduite des élections, il définit les critères qui contribueront à la conduite des élections transparentes et équitables, et ce, pour rompre avec les anciennes pratiques, telles que l’achat de créances et la séparation de l‘argent de la politique pour garantir des élections qui expriment la volonté populaire, c’est le moyen de redonner confiance au citoyen et de gagner en légitimité». À cet égard, Zeghlami a souligné la difficulté de prévoir à l’avance le taux de participation aux élections législatives et locales, tout en déclarant que le projet de loi organique pour les élections proposé pour enrichissement par les acteurs politiques contient des signes positifs importants. Il ne reste plus, a-t-il poursuivi, qu’à la Haute instance indépendante de surveillance des élections, qui est habilitée à superviser le processus électoral, à assurer sa transparence et son intégrité. En plus d’une campagne électorale qui vise à amener le plus grand nombre de citoyens à voter pour sélectionner des représentants qualifiés, considérant que c’est un avantage qui manque à beaucoup de gens de la classe politique actuelle, qu’ils soient au niveau local, wilayal ou national. Dans le même contexte, Zeghlami a déclaré que le dossier économique arrive en deuxième position après le politique, en raison de l’état de stagnation et de paralysie qu’il vit depuis un an, en raison des répercussions de la crise sanitaire exceptionnelle qui a compliqué la situation économique en Algérie et entravé le lancement effectif du plan de relance économique, à cause de toutes ces mesures et des décisions de fermeture des différentes activités économiques, car de nombreux secteurs, notamment le secteur industriel ont enregistré une absence de dynamisme et de mobilité. Dans le même contexte, l’analyste politique a évoqué le reflet négatif de la récession économique sur le plan social, là où l’on attend du président de la République qu’il résolve le problème du chômage, notamment chez les jeunes universitaires diplômés de doctorat et master. En plus des zones d’ombre qu’il a qualifiées de zones d’injustice et d’exclusion en raison de leur incapacité à bénéficier des plans de développement malgré tous les efforts consentis sur le terrain, ce qui en fait les préoccupations les plus importantes du citoyen algérien ces derniers temps.

M.W. Benchabane