Le parquet de Paris (France) a ouvert une information judiciaire notamment pour « association de malfaiteurs terroriste » et « acquisition, détention et transport d’armes ». Clément Baur et Mahiedine Merabet ont été arrêtés à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 18 avril 2017, âgés respectivement de 23 et 29 ans, ils sont soupçonnés d’avoir preparer un attentat, cinq jours avant le premier tour de l’élection présidentielle.
Clément Baur et Mahiedine Merabet, suspectés d’avoir projeté un attentat « imminent » en pleine période électorale, ont été présentés, ce dimanche 23 avril, à la justice en vue de leur mise en examen par un juge antiterroriste, a annoncé le parquet de Paris (France). Le parquet de Paris, qui a ouvert une information judiciaire notamment pour « association de malfaiteurs terroriste » et « acquisition, détention et transport d’armes », a requis leur placement en détention provisoire. Les deux suspects « contestent un projet précis d’action violente », a rapporté une source proche de l’enquête à l’issue de leurs gardes à vue. La garde à vue des deux hommes avait été prolongée samedi matin au-delà des 96 heures, de manière exceptionnelle. Une telle prolongation, qui peut porter leur garde à vue à une durée totale de 144 heures, soit six jours, n’est possible que lorsque les investigations font craindre une menace d’attentat imminent ou pour des nécessités de coopération internationale.
Ces deux suspects étaient activement recherchés depuis la fin de la semaine dernière et présentent tous deux un profil de délinquants radicalisés en prison, avait indiqué l’agence Reuters citant une source policière. L’un d’eux est un converti, ajoute la même source. Lors de la perquisition, réalisée mardi 18 avril en milieu de journée, des armes à feu et du matériel servant à la fabrication d’explosifs avaient été retrouvés dans l’appartement de location où les deux hommes avaient été localisés. Les photos des deux hommes suspectés de préparer un attentat terroriste et donc arrêtés avaient été distribuées jeudi dernier aux services de sécurité des candidats à l’élection présidentielle française, ont déclaré, à l’AFP, Marine Le Pen et l’entourage d’Emmanuel Macron. D’après plusieurs sources, les officiers de sécurité de François Fillon avaient été avertis de « risques avérés » sur le candidat de la droite à l’élection présidentielle.