Algérie-Etats-Unis: John Limbert remercie l’Algérie pour son rôle dans  la libération des otages américains en Iran en 1979

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Le diplomate américain, John Limbert, a adressé un message de remerciements et de gratitude à l’Algérie et à son peuple, à l’occasion du 40e anniversaire de la libération des otages américains en Iran, dont il faisait partie, grâce à la médiation algérienne.

«Je tiens à remercier le gouvernement et le peuple algériens pour leur action humanitaire et diplomatique. En tant qu’ancien otage, je n’oublierai jamais le rôle de nos collègues diplomates algériens, à l’instar de l’ambassadeur Rédha Malek à Washington et l’ambassadeur Abdelkrim Ghrib à Téhéran», a dit le diplomate John Limbert, dans un message vidéo intitulé «Merci l’Algérie» et publié sur Facebook. «Je ne puis oublier les médecins algériens à Téhéran, les équipages des avions d’Air Algérie qui nous ont transportés d’Iran et l’accueil chaleureux qui nous a été réservé à 3h dans le froid de janvier à l’aéroport Houari Boumediène», a-t-il ajouté. Rappelant «avoir eu la chance, 5 ans plus tard, de travailler comme 1er secrétaire à l’ambassade américaine en Algérie», le diplomate américain a assuré que sa famille et lui n’oublieront pas «la bonté et l’hospitalité du peuple algérien». Et d’ajouter : «Quarante ans après cette fameuse journée, je me rappelle encore la bonté et le professionnalisme des amis algériens.» «Jamais je n’oublierai votre amitié et ce que vous avez fait pour nous. Mes meilleurs vœux au peuple fier de ce beau pays», a conclu John Limbert son message vidéo. John Limbert avait rejoint son poste de diplomate à l’ambassade américaine en Iran 12 semaines avant d’avoir été retenu en otage, avec 51 autres Américains, par des étudiants iraniens pendant 444 jours. Les otages seront libérés le 20 janvier 1981 grâce à la médiation algérienne.

Boukadoum évoque  le rôle d’Alger, il y a 40 ans, dans la libération des otages américains en Iran Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a rappelé, hier, le rôle joué par l’Algérie, il y a 40 ans, dans la libération de 52 diplomates américains séquestrés à Téhéran. «Quarante ans se sont écoulés depuis la signature de l’accord d’Alger qui a permis la libération de 52 diplomates américains séquestrés à Téhéran. Ce fut le fruit de la médiation laborieuse de notre pays, menée par le chahid Mohamed Seddik Benyahia, ministre des Affaires étrangères, et une équipe de diplomates parmi les meilleurs enfants de l’Algérie», a indiqué M. Boukadoum dans un tweet. La crise des otages américains en Iran a duré 444 jours, entre le 4 novembre 1979 et le 20 janvier 1981. Suite à des soupçons d’espionnage, des diplomates et des membres du personnel civil de l’ambassade américaine à Téhéran ont été séquestrés par une foule en colère. Durant la matinée du 4 novembre 1979, des étudiants iraniens s’étaient introduits dans le siège de l’ambassade américaine persuadés que des activités d’espionnage y étaient menées. Les civils iraniens, qui ont pris le contrôle de l’ambassade, ont exhibé, par la suite, des documents classifiés partiellement détruits et des équipements que des agents américains auraient utilisés pour envoyer des messages secrets. En échange de la libération des personnes séquestrées, les étudiants ont exigé des Etats-Unis de leur livrer Mohammad Reza Pahlavi, ancien shah d’Iran, qui y séjourne pour des soins, et qui a été renversé par la révolution iranienne. L’Algérie, représentée par Mohamed Seddik Benyahia, n’a pas tardé à intervenir pour résoudre la crise. La situation s’était débloquée au bout de quelques mois après l’intervention du ministre algérien. Le 19 janvier 1981 l’accord d’Alger a été signé. En vertu de cet accord, Washington s’engage à ne plus intervenir dans les affaires internes de l’Iran et à mettre fin au gel des avoirs iraniens aux Etats-Unis. De son côté, Téhéran a accepté de payer ses dettes envers les Etats-Unis. Les otages américains ont été libérés le lendemain de la signature de l’accord, le 20 janvier 1981, le jour de l’investiture du 40e président des Etats-Unis, Ronald Reagan.

Yasmine D. / Ag.