Cinq semaines après avoir remplacé le Tunisien, Yamen Zelfani, l’entraîneur Youcef Bouzidi devrait à son tour quitter la barre technique de la JSK. Il dirigera, en principe, son dernier match sur le banc de la JSK, ce mardi, contre la formation nigérienne de l’US Gendarmerie pour le compte du match retour du 2e tour préliminaire de la Coupe de la CAF.
Son départ est acté et son remplaçant déjà connu, puisqu’il s’agit de l’ancien coach français du CSC, Denis Lavagne. Son limogeage est-il pour autant surprenant ? En fait, rien ne nous étonne à la JSK, où la durée de vie d’un coach est comparable à celle d’une libellule. Le président Cherif Mellal est réputé pour être un croqueur d’entraîneurs à une cadence qui dépasse tout entendement. Pourtant, Bouzidi a réussi en un laps de temps très court à redonner vie à une équipe moribonde. Après le cinglant 3 à 0 concédé à domicile face au CRB, la JSK, sous sa houlette, est parvenue rapidement à redresser la barre en allant s’imposer à Chlef. L’équipe reste sur quatre matches sans défaite, série en cours. Mais visiblement le courant ne passait plus entre le coach et son président. D’ailleurs, on sentait le roussi, notamment après la sortie médiatique de Youcef Bouzidi après le match gagné face à l’ASAM, ce jeudi.
«Nous sommes sur une bonne série de résultats, s’ils souhaitent engager Jean Jacques ou Van Damme pour me remplacer, il n’y a pas de problème (…). S’ils veulent mon départ, autant le dire et résilier mon contrat sans rancune», a-t-il déclaré juste après la fin de la rencontre. La direction de la JSK préparait son coup depuis quelques jours, puisque son successeur était dans la salle d’attente, le chronomètre à la main. Denis Lavagne prendra la suite et tentera de faire mieux que ses prédécesseurs en termes de longévité. Ce qui est comparé à un jeu d’équilibriste à la JSK. Certes, les résultats obtenus entreront en ligne de compte, mais aussi sa capacité à bien gérer les états d’âme de ses dirigeants dont la versatilité est une constante chez eux. Cela dit, la JSK en ce début de saison, ne donne pas le bon exemple sur le plan de la stabilité.
Le club finira par le payer d’une manière ou d’une autre. Quand on dit que le club phare de la Kabylie n’est plus ce qu’il était, on n’invente rien. C’est une réalité à laquelle on s’est conformée depuis des années maintenant. Beaucoup de supporters ont du mal à l’accepter ou à l’admettre. On les comprend, car la JSK a toujours été considérée comme un modèle de gestion et d’exemplarité. Un temps révolu, puisque le club est entré dans le rang pour ne plus s’illustrer que par les frasques et les extravagances de ses présidents. Un jour peut-être, il retrouvera son rayonnement et son lustre terni par des années d’incurie et de gabegie. Ce sera probablement avec d’autres hommes de la trempe d’Abdelkader Khalef ou de Boussad Benkaci.
Ali Nezlioui






