Sport: 2020, une année à jamais maudite !

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Le secteur du sport a été durement touché par la crise sanitaire qui a affecté le monde entier, en cette maudite année de 2020. De nombreuses manifestations sportives d’envergure comme les Jeux olympiques, l’Euro de football, la CAN, ont été reportées.

D’autres ont été carrément annulées, les championnats grandement perturbés et malheureusement  l’on ne voit pas le bout du tunnel. Si la crise persiste encore, c’est l’avenir de nombreux clubs et associations, qui sera menacé. Certains d’entre eux tirent la sonnette d’alarme et menacent de mettre la clé sous le paillasson. L’on pense notamment aux sports dits mineurs dont les ressources en temps normal sont très limitées. Avec la propagation du nouveau coronavirus, ils suffoquent et risquent l’asphyxie. Même le football n’est pas épargné par la crise persistante dont les répercussions touchent également des grands clubs comme Barcelone ou la Juventus que l’on croyait à l’abri de ce genre de soucis. Jusqu’à quand le monde du sport pourra-t-il tenir, surtout si les restrictions draconiennes imposées par la pandémie ne sont pas levées ? L’absence du public dans les stades et les salles est la plus grande contrainte à laquelle doit faire face le secteur depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Rarement le sport a été autant secoué dans ses fondements. Une crise qui laissera sans doute des séquelles et rien ne sera comme avant. Vague après vague, le nouveau coronavirus renvoie aux calendes grecques, le retour  à une vie normale.

Le début de la nouvelle année  ne s’annonce guère meilleur, même si les plus optimistes espèrent qu’avec la généralisation de la vaccination contre la Covid-19, les choses vont graduellement rentrer dans l’ordre. Mais pour que le monde reprenne une vie normale, il faudra attendre encore deux ans, estiment  de nombreux spécialistes. En attendant, il va falloir composer avec le virus et serrer la ceinture pour préserver l’essentiel. Chez nous, l’omnipotence  et la prépondérance de l’Etat permettent au secteur sportif de survivre et du moins ne pas trop souffrir de la crise sanitaire. Car en général, il ne vit pas des recettes ou de l’apport des sponsors. Il dépend essentiellement des subventions directes ou indirectes des pouvoirs publics. Une manne qui a beaucoup diminué ces derniers temps, mais qui lui permet cependant de subsister en attendant des jours meilleurs. Mais cette politique a ses limites. L’on ne peut pas prendre en charge tout et tout le monde, convenablement. Du coup, cela déteint inexorablement sur la préparation de certains athlètes.  En cette année olympique, l’on ne peut pas dire que nos sportifs se préparent dans les meilleures conditions pour le rendez-vous de Tokyo. Ils seront rares, ceux qui prendront part à cette manifestation. La plupart d’entre eux se contenteront d’une participation sans grande ambition, pour ne pas dire symbolique. C’était déjà le cas lors des Jeux précédents, ce sera encore plus vrai cette fois-ci. Mais on aura toujours des excuses, en invoquant la crise sanitaire.

Il est vrai qu’en ces temps incertains, la priorité est ailleurs. Il faut souhaiter que 2021 sera moins contraignant que 2020 dont tout le monde ne veut plus entendre parler…

Ali Nezlioui