Après quatre mois du lancement de la finance islamique en Algérie: Le ministère des Finances réclame un bilan détaillé du service

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Le ministère des Finances a demandé aux banques actives sur le marché national de fournir un bilan détaillé sur l’évaluation de la finance islamique, soit 4 mois après sa mise en service.

La question concerne la Banque nationale d’Algérie (BNA) et la Caisse nationale d’épargne et de prévoyance (Cnep-Banque), étant donné que les transactions financières islamiques ne sont pas généralisées à toutes les institutions bancaires, et aussi l’ampleur de l’avancement des projets incarnés par la Banque nationale extérieure (BEA), la Banque de développement local (BDL), et la Banque de l’agriculture et du développement rural (BADR), qui devraient être activés à leur niveau en 2021.Quatre mois se sont écoulés depuis le lancement de la finance islamique en Algérie, le service n’a pas atteint les objectifs attendus à présent, et ce, malgré le pari du gouvernement sur cette formule pour attirer les fonds circulant dans le marché noir, estimé selon les experts financiers à 50 milliards de dollars. Ceci est dû à la marge bénéficiaire élevée par rapport à ce qui a été attendu et également par rapport aux avantages offerts par les crédits classiques au niveau des banques. Cela a incité le ministère des Finances à faire des recommandations concernant la nouvelle phase de l’universalisation des services de la finance islamique, qui bénéficiera d’une variété de services et d’offres, il ne s’agira pas seulement des prêts d’investissement, du financement automobile et de l’immobilier. On s’attend également à ce que la diversité des offres et le grand nombre de banques qui proposent ces services jouent un rôle important dans la cassure des prix au niveau du marché algérien, et la réduction du taux de marge bénéficiaire, sachant que l’une des raisons pour lesquelles la finance islamique en Algérie n’a pas attiré l’attention de nombreux Algériens avant le lancement du service, est la propagation du  coronavirus dans le pays, ainsi que la diminution du volume des investissements en raison de la poursuite des mesures de confinement et de la restriction des investissements et de l’activité industrielle. Le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, a annoncé précédemment que «les banques travaillent pour récupérer leurs clients auprès des citoyens et des opérateurs économiques via la finance islamique», tout en soulignant que «ce service permettra aux clients d’économiser facilement leur argent dans les banques, car les banques fourniront toutes les conditions appropriées, similaires au certificat de conformité du Haut conseil islamique, à travers sa Commission de «Fatwa». Le ministre des Finances, a indiqué notamment, rappelle-t-on que «les banques qui assurent la finance islamique, mettront fin à l’ère du favoritisme et des restrictions dans les banques».

M.W. Benchabane