EN U20: Et vogue la galère…

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Il y avait encore une infime chance de voir l’équipe nationale junior se qualifier à la prochaine CAN en Mauritanie. Un espoir qui s’est envolé, hier, suite à sa défaite (0 -1), à Tunis contre la Libye.

Avec un bilan de deux défaites et un nul, la sélection algérienne termine le tournoi UNAF à la dernière place. Une nouvelle humiliation, en somme, à laquelle on ne s’attendait pas trop. On pensait, en effet, qu’avec le renfort venu de France, la sélection nationale avait une belle carte à jouer et des arguments pour rivaliser avec ses voisins tunisiens et marocains. On pensait à tort aussi que la Libye, au vu de ce qui se passe dans ce pays, ne devrait pas poser des problèmes aux poulains de Saber Bensmaïn. Finalement, on avait tout faux. Cet énième échec vient néanmoins confirmer le mal profond dont souffrent les sélections de jeunes depuis des décennies.  Hormis, l’équipe nationale des U23 qui s’est qualifiée aux JO de Rio, pour se faire sortir ensuite sans gloire au premier tour, l’Algérie n’a jamais participé à aucune grande compétition chez les jeunes. Même les événements organisés chez nous comme la CAN des U20 ne nous a pas souri. Est-ce une malédiction ou une suite logique à la désorganisation et l’incurie qui sévissent dans les petites catégories? Toutes les tentatives pour relancer la formation chez nous ont échoué jusque-là. Car il n’y a pas vraiment une réelle volonté chez les décideurs pour la faire sortir de son marasme. La DTN au niveau de la Fédération est un éternel chantier où le clientélisme le dispute à l’incompétence.

Des techniciens confirmés se sont succédé à ce poste stratégique, mais aucun d’entre eux n’a pu mener à terme son projet. Dernièrement, la FAF a créé une «Task-force» dont l’objectif est  «de mettre en place une démarche structurante en s’appuyant sur les ressources locales, à travers une veille permanente et organisée. Cette action marque la volonté de la FAF de développer une relation forte avec les binationaux, en jeunes, à l’instar de l’équipe nationale qui a marqué la voie à travers un modèle d’organisation qui a mené vers la victoire à la dernière CAN 2019». De la poudre aux yeux, enveloppée dans un discours pompeux, dont l’efficacité sur le terrain laisse à désirer. C’est toujours la même rengaine : on efface tout et on recommence.

Une politique inlassablement improductive dans laquelle on se fait des illusions éternelles. Les années se suivent et se ressemblent. Il faut dire que les promesses ne concernent que ceux qui les croient. Sachant pertinemment que la prospection et la formation est un secteur complètement délaissé chez nous, on n’a pas le droit de se faire d’illusions. Le scouting n’existant plus chez nous, il y a une déperdition énorme dans ce domaine. Autres temps, autres mœurs, on se contente d’avoir une sélection A performante, grâce notamment à des joueurs algériens formés ailleurs.

La preuve qu’on est des partisans du moindre effort. Mais il faut savoir qu’un bien mal acquis ne profite jamais…longtemps.

Ali Nezlioui