Le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a révélé que ces services vont procéder à mettre fin aux augmentations aléatoires des prix des matières premières sur le marché national, et même de certains produits qui ne sont pas subventionnés.
Tout en encadrant la liberté du marché à travers le rapport final du Comité d’éthique des affaires au niveau du ministère du Commerce, qui se réunira avant la fin du mois de décembre, où le rapport sera signé, puis transmis au gouvernement et au Parlement. Dans ce registre, le ministre a indiqué que «l’ère des augmentations aléatoires des prix des denrées alimentaires, l’ouverture des magasins illégalement, la vente sans facturation et commercialisation de produits non conformes est révolue». En marge de la discussion du rapport d’évaluation de la Cour des comptes sur l’ajustement du budget pour l’année 2018, Kamel Rezig souligne que les équipes de travail du Comité d’éthique des affaires fonctionnent depuis 6 mois et comprennent divers organes et associations, qui préparent actuellement un rapport final qui sera envoyé prochainement au gouvernement. Il a précisé qu’«il y aura une révolution dans l’éthique du marché en imposant des mesures strictes pour réguler l’activité», et de poursuivre : «Des sanctions seront également imposées pour les propriétaires de produits non conformes à la loi», a-t-il fait savoir. Le ministre du Commerce a expliqué que le processus d’examen des prix pour les produits non subventionnés aujourd’hui ne sera pas fait d’une manière aléatoire, mais sera effectué selon certaines conditions et des justifications bien précises, affirmant : «Nous ne permettrons pas que des augmentations injustifiées fassent des profits aux dépens du simple citoyen.» Pour s’appuyer sur ces propos, Rezig indique que 285 importateurs de fournitures scolaires ont été convoqués au ministère du Commerce pour enquêter avec eux, et ce, après avoir été impliqués dans l’augmentation des prix de 40 articles scolaires lors de la dernière rentrée des classes, en dépit de la disponibilité de stocks suffisants pour deux saisons scolaires à la fois. Le ministre a déclaré que «ces importateurs étaient soumis à des interrogatoires, et ils sont tous obligés d’apporter des factures pour poursuivre l’enquête». Par ailleurs, le premier responsable du secteur avoue que les prix des denrées alimentaires et de certaines matières premières ont enregistré une hausse au niveau international, outre la baisse de la valeur du dinar de 20%, qui justifie les augmentations de prix de certains articles, ajoutant : «Il existe des opérateurs qui ont l’intention d’imposer des augmentations de prix et d’atteindre une marge bénéficiaires imaginaire sans justification, nous avons appliqué un système comptable strict avec eux.» Dans cette optique, Rezig a évoqué le sujet des augmentations des prix des pâtes dues aux importateurs de blé non subventionné, quant aux producteurs bénéficiant de blé subventionné, les prix de leurs produits n’ont connu aucune augmentation, et les personnes impliquées dans de tels abus ont été déférées à la justice. «Si les prix de ces produits augmentent le matin, les services du ministère du Commerce seront le soir devant le siège de leurs entreprises pour les interroger», soulignant que ses services utilisent tous les mécanismes pour encourager le produit national et encadrer le commerce local. Dans son évaluation de la manière dont le marché évoluera au cours de l’année 2020, Rezig a déclaré qu’en général, c’était bon et qu’il n’a pas connu des augmentations exorbitantes durant l’exercice courant. Et sur l’encouragement des opérations d’exportation au cours de l’année 2021, le ministre a expliqué que le gouvernement lancera la diplomatie commerciale pour activer le processus dans un proche avenir, indiquant que ses services adoptent toutes les voies et moyens, y compris l’exportation par train vers la Mauritanie et aussi à travers les frontières terrestres vers divers pays, par mer et par air également.
- W. Benchabane
