Une visite diplomatique aux dimensions politiques, économiques et culturelles: Les relations algéro-italiennes en ligne de mire

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La pandémie de coronavirus n’a pas empêché la délégation de hauts responsables italiens à se rendre en Algérie, pour mettre en ligne de mire plusieurs aspects. Cette visite a été marquée par une activité intense sur les plans politique, économique et culturel, comme elle est intervenue immédiatement après que le nouvel ambassadeur de Rome, eut officiellement commencé ses fonctions en Algérie.

Dans ce contexte, le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio est arrivé il y a quelques jours, lors d’une visite surprise en Algérie, qui n’a pas été annoncée auparavant, et qui a duré deux jours, au cours de laquelle, il a rencontré le Premier ministre Abdelaziz Djerad et son homologue Sabri Boukadoum. Le responsable diplomatique italien a également rencontré des hommes d’affaires de son pays et des entreprises italiennes actives en Algérie, et a prononcé un discours dans lequel il a souligné l’importance de l’Algérie et sa position stratégique pour l’Italie, d’autant plus qu’elle est considérée comme le premier partenaire de Rome dans la région, et les a exhortés à ce que le «Forum des affaires» entre les deux pays qui se tiendra l’année prochaine, soit une ouverture à de nouvelles opportunités en mettant l’accent sur l’innovation, la durabilité et la technologie. Il ressort également de la visite de Luigi Di Maio, bien qu’il soit responsable de la diplomatie, qu’elle a une dimension économique très large, à travers la visite de Di Maio à l’atelier d’extension du métro d’Alger, à l’est de la capitale, pris en charge par la société italienne (TREVI), au cours de laquelle il a souligné que le privilège de l’industrie italienne servira l’infrastructure de l’Algérie. La visite de Di Maio en Algérie a eu également une dimension culturelle, car il a supervisé l’inauguration de la nouvelle école italienne appelée «Scuola Italiana Roma», qui a connu l’assistance du ministre de l’Education nationale Mohamed Ouadjaout et la ministre de la Culture Malika Bendouda. Le MAE italien a fait savoir que «cette école représente une référence pour la promotion de la culture et la langue italienne en Algérie», soulignant que «le ministère italien des Affaires étrangères est fier de son soutien à cette école». Après la fin de la visite de la délégation italienne, la page officielle de l’ambassade d’Italie en Algérie a publié sur Facebook, une vidéo qui résume les différentes stations de Luigi Di Maio, lors de sa visite en Algérie.

Plus de coopération et de coordination entre Sonatrach et ENI Quelques jours après la visite du diplomate italien en Algérie, c’était au tour du Claudio Descalzi, président-directeur général de l’ENI, la plus grande compagnie pétrolière étatique italienne, et l’une des plus grandes compagnies énergétiques mondiales actives en Algérie, de prendre la même destination pour une visite de travail. Lors de cette visite, le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, a rencontré le PDG de l’ENI Claudio Descalzi, où  l’activité de son entreprise en Algérie, ainsi que les projets futurs et la transition énergétique qui sont des axes essentiels dans la nouvelle stratégie de l’Eni, ont été revus et décortiqués notamment, selon un communiqué de cette compagnie pétrolière. En sus, le président directeur général de la Sonatrach, Toufik Hakkar, a également rencontré le responsable d’Eni, selon un communiqué de la Sonatrach, lors de cette réunion plusieurs axes d’intérêt mutuel ont été discutés, qui sont liés à la formation dans le domaine du pétrole et du gaz, la recherche et développement, les énergies nouvelles, la transition énergétique, ainsi que la protection de l’environnement. Lors de cette rencontre, un protocole d’accord a été signé entre Sonatrach et Eni, visant à tracer une feuille de route qui définit les étapes à suivre jusqu’à la conclusion d’un ou plusieurs contrats dans le domaine de l’exploration et de la production des hydrocarbures dans le bassin de Berkin, dans le cadre de la nouvelle loi sur les hydrocarbures. A l’issue de cette rencontre, Hakkar a indiqué que les relations traditionnelles et étroites avec Eni seront inévitablement renforcées par la signature de cet accord important en plus de mettre à l’étude plusieurs axes, dont notamment la formation, la recherche et le développement.

Synthèse M.W. Benchabane