La perte de l’Algérie à la suite de l’accord d’association avec l’Union européenne cette année, a dépassé 4 milliards de dollars. Les estimations statistiques relatives aux échanges commerciaux indiquant un déficit des intérêts de l’Algérie dans les échanges avec les Etats membres de l’accord de partenariat algéro-européen en matière des échanges hors hydrocarbures, au moment où l’Algérie a appelé à la reprise des négociations sur l’accord, qui ne servait pas les intérêts de l’Algérie, cette revendication constitue la mèche de la campagne menée par le Parlement européen contre l’Algérie récemment.
Au moment où il a été annoncé que de nouvelles négociations allaient être lancées pour revoir le calendrier de démantèlement douanier dans le cadre de l’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne, qui devait être lancé en 2017 avant l’accord de le prolonger à trois ans supplémentaire, afin de remédier aux déséquilibres existants dans le processus d’échange, ce que révèlent les statistiques officielles, que ne sont pas en faveur de l’Algérie, ces mêmes statistiques ont révélé l’erreur de calcul du négociateur algérien au cours des négociations qui ont émergé de la signature de l’accord en 2002 et de son entrée en vigueur en 2005. Le processus de démantèlement douanier, qui est le thème principal des nouvelles négociations, revêt une grande importance au vu de ses conséquences négatives et de ses répercussions, d’autant plus que le groupe des pays de l’Union européenne s’est élargi en devenant 28 pays membres, alors qu’ils étaient 15 pays membres, pendant l’année de signature de l’accord en 2002, puis 25 pays avec l’entrée en vigueur de l’accord en 2005. Cela élargit encore plus le champ des échanges commerciaux bilatéraux. Les pays de l’Union européenne, qui font bouger leur Parlement du côté de l’Algérie, pour dire que la situation des Droits de l’Homme en Algérie n’est pas bonne, ce n’est que pour presser sur l’Algérie pour abandonner les négociations (…) Les pays européens, selon le rapport des services du ministère des Finances, ont géré un total d’échanges de 22,72 milliards de dollars contre 29,31 milliards de dollars l’an dernier, soit 51,75% du total des échanges commerciaux. En revanche, et dans le détail des chiffres des services douaniers, les pays de l’Union européenne représentent 50,23% du volume total des exportations et importations en 2019, et la valeur des échanges intra-commerciaux ont atteint 39,061 milliards de dollars. Le volume des échanges entre l’Algérie et l’Union européenne au cours du premier trimestre de 2020 a été estimé à 58,89%, avec une valeur de près de 10 milliards de dollars. Pour les neuf mois de 2020, les pays de l’Union européenne représentent 48,22% en termes d’importations et 56,81% en termes d’exportations. Dans le cadre des accords préférentiels, les importations ont diminué de 15,3% jusqu’à fin septembre 2020, atteignant une valeur de 5,6 milliards de dollars, contre 6,6 milliards de dollars en 2019. L’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne est le principal accord de libre-échange avec un ratio de plus de 84% de la valeur totale des échanges, les importations bénéficiant de l’accord s’élève à 4,7 milliards de dollars, soit une baisse de 15,8%. Cependant, l’Espagne, l’Italie et la France restent les partenaires les plus importants de l’accord d’association entre l’Algérie et l’UE avec 50,4%. L’accord, que l’Algérie a officiellement annoncé sa volonté de revoir, montre un net déséquilibre des chiffres officiels et des résultats hors hydrocarbures. Pour les importations algériennes selon le régime préférentiel, il est estimé à 4,7 milliards de dollars, la valeur des exportations algériennes n’est que de 650,4 millions de dollars. Cela signifie un déficit de la balance des échanges interprofessionnels de plus de 4 milliards de dollars, ce qui pourrait constituer l’une des hypothèses pour expliquer l’affirmation de l’Union européenne contre l’Algérie par le Parlement de ces pays, qui promeut des rapports censés faire chanter les autorités algériennes.
Synthèse de M.W. Benchabane






