« L’enseignement professionnel est un enseignement nouveau né de la réforme éducative », indépendant de la formation professionnelle. Ce cursus n’a toutefois pas eu le mérite de répondre aux objectifs attendus.
S’exprimant, à l’émission l’Invité de la rédaction de la chaine III de la Radio Algérienne, le ministre de l’enseignement et de la formation professionnelle, Mohamed Mebarki explique que ce nouveau cursus qui s’adresse aux « élèves de l’enseignement moyen admis pour intégrer les lycées », n’a pas réussi à remplacer l‘enseignement technique, qui est « extrêmement important pour le développement socio-économique du pays ». Son département, notera le ministre, est à pied d’œuvre pour remédier à la situation et permettre l’insertion professionnelle des titulaires de diplômes issus de ce cursus. Il citera en ce sens, le réaménagement de l’architecture des diplômes de l’enseignement professionnel adopté récemment par le gouvernement. Cette action vise à faciliter l’intégration des titulaires de diplômes professionnels, dans des secteurs techniques de l’économie. Aussi, permettre à ceux qui le souhaitant de « poursuivre des études plus poussées dans la spécialité » ou des « études professionnelles supérieures ». Dans ce même cadre, le ministre ajoute que cette nouvelle réorganisation va permettre de limiter les déperditions scolaires en ce qui concerne les élèves de l’enseignement moyen admis pour intégrer les lycées. Ce cas particulier, estime le ministre, jaillit d’une part de la « mauvaise orientation » et d’une autre du manque de « filières » proposées par le système classique. Donnant plus de détails, le ministre explique que cette nouvelle réorganisation, contrairement au passé, ne prévoit, « dans une première étape », que la délivrance d’un seul diplôme de l’enseignement professionnel. Ce dernier sera équivalant à celui du grade de technicien supérieur de niveau 4, « donnant les mêmes droits d’accès au travail ». Cette mesure se fera en attendant, poursuit le ministre, la création d’un « diplôme supérieur professionnel de niveau 6 », une idée qui n’est pas exclue par le gouvernement. Pour conclure le ministre qualifiera cette nouvelle réorganisation des diplômes de l’enseignement professionnel, de « passerelle » établie entre le secteur de l’Education nationale et celui de l’enseignement professionnel. Cette passerelle, explique-t-il, est à même d’aider les élèves peinant à continuer dans le système général, à s’orienter vers l’enseignement professionnel.