Le géant turc Atlas Farm de l’agriculture révèle à l’Echo d’Algérie: «Le défi de l’entreprise est l’élimination catégorique de l’importation du blé»

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L’investisseur turc de la branche agricole de Atlas Farm, Mustafa Akaja, a confirmé, dans un entretien accordé à l’Echo d’Algérie, que «son entreprise, qui active en Algérie, est en mesure de se débarrasser complètement de l’importation du blé de l’étranger en peu de temps, si les obstacles administratifs sont levés et si certains équipements destinés à la production agricole seront autorisés à l’importation, tels que les moissonneuses et les tracteurs géants».

Le responsable de Atlas Farm  a révélé que «l’entreprise a réussi à produire 4000 tonnes de blé cette année grâce à l’investissement agricole situé dans le désert algérien, plus précisément à Hassi Messaoud», nous a-t-il indiqué. Mustafa Akaja explique que «l’investissement le plus important qu’Atlas Farm a réalisé depuis sa création en 2013 est son investissement dans le secteur agricole, car il est lié à la sécurité alimentaire et à la fourniture de nourriture aux Algériens», tout en affirmant à cet égard que «la société mixte algéro-turque, en vertu de son opération en Algérie, a investi ses revenus financiers et ses bénéfices ici en Algérie, contrairement à d’autres entreprises étrangères qui retournent dans leur pays à la fin de leurs projets et prennent des bénéfices sans investir un centime en Algérie». «Après son succès dans son investissement dans le domaine de la construction, la société mer Atlas a créé une nouvelle succursale pour élargir ces investissements en Algérie, la filiale Atlas Farm, pour entrer dans le secteur agricole et y investir en 2017, où une demande a été soumise aux autorités afin d’obtenir une parcelle de terrain pour l’investissement dans l’agriculture», a-t-il ajouté. «En janvier 2018, nous avons obtenu un contrat de concession pour un terrain de 11 000 ha à Hassi Messaoud, dans la wilaya de Ouargla, et l’investissement a été directement entamé, soit dans le même mois, en deux phases, au cours desquelles des routes ont été réalisées, une base vie a été construite, ainsi que des arroseurs pivotants ont été placés, par la suite, le blé a été semé», nous a-t-il fait savoir. Notre interlocuteur a révélé que l’entreprise a produit 4000 tonnes de blé qui ont été présentées à la coopérative des céréales et des légumes secs, tout en soulignant que l’entreprise a produit 750 tonnes de blé en 2019.

«Nous continuerons d’investir notre argent en Algérie»

L’investisseur turc explique que tous les investissements de la société étaient autofinancés sans recourir à des prêts bancaires, soulignant que «la société n’a prélevé aucun centime aux banques depuis sa création en 2013, et que la société n’a soumis aucune demande à la banque pour obtenir des fonds pour l’investissement», affirmant que Atlas Farm a injecté 180 milliards de centimes dans l’investissement agricole à Hassi Messaoud, où des bassins d’une capacité de 5000 m3  ont été achevés pour produire des engrais naturels afin de réduire le volume d’engrais chimiques dans les produits agricoles, ainsi que la réalisation de recherches et des études sur les types de légumes et de céréales compatibles avec la nature du climat et la qualité des sols de la région.

«La betterave, le maïs, le coton, le tournesol et le soja peuvent-être cultivés dans le Sahara algérien»

Le premier responsable d’Atlas Farm, Mustafa Akarja, souligne que le Sahara algérien est riche en eau et en soleil et est très similaire à la Californie américaine, après avoir obtenu des résultats très positifs dans la récolte de blé, où la quantité de production a atteint 4000 tonnes, soit 60 quintaux par hectare, dans la première expérience de l’entreprise, et en s’appuyant sur des méthodes d’agriculture modernes par pulvérisation axiale. Les premières expériences avec d’autres cultures liées à la production de fourrage naturel pour augmenter la production de lait et réduire la facture d’importation, précise-t-il, ajoutant : «Nous avons planté d’autres produits tels que la betterave, le tournesol, le soja et le coton, où 27 types de betteraves ont été essayés, dont 4 résultats positifs ont été obtenus, qui ont prouvé son adaptation à la nature du climat saharien. Sa production a démarré sur une superficie estimée à 850 ha irriguée par pulvérisation axiale, transformée en fourrage 100% naturel.»

«Le sucre, l’alcool médicinal, le fourrage et l’énergie peuvent être extraits de la betterave»

Le même responsable a confirmé que la betterave contient un pourcentage important de sucre qui peut arriver jusqu’à 23%, ce qui permet l’extraction du sucre en plus de l’alcool et de l’alcool médical, indiquant que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré lors de sa rencontre avec la presse qu’il y a eu des expériences dans le Sahara algérien qui ont confirmé le succès de plusieurs produits agricoles, comme la betterave, ce qui m’a fait très plaisir. Notre priorité est de réduire la facture d’importation du blé et de s’orienter vers l’exportation Notre interlocuteur assure que la priorité de l’entreprise est de se débarrasser complètement des importations de blé et de produits agricoles de l’étranger, précisant que si toute la surface du projet, estimée à 11 000 ha, est investie en coopération avec les agriculteurs de la région, l’Algérie n’importera pas «aucun blé» de l’étranger, appelant en même temps les autorités compétentes à lever les obstacles administratifs et à fournir des installations pour permettre aux opérateurs de poursuivre leurs investissements dans le domaine de l’agriculture. Mustafa Akaja a évoqué le problème de l’indisponibilité des machines de récolte ou des tracteurs géants dans le pays, contrairement aux pays qui sont très développés dans ce domaine, révélant que les machines existant sur le marché national gaspillent environ 10% de la récolte de blé, appelant les autorités à leur permettre d’acquérir des équipements et des engins ultra moderne.

  1. W. Benchabane