Résolution du problème de liquidité, ouverture des banques à l’étranger et encouragement de la finance islamique: Le ministre des Finances rassure les sénateurs

0
762

Le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, a confirmé que l’Algérie ne recourra jamais à l’emprunt extérieur lors de la prochaine phase, rassurant les membres de Conseil de la nation que le gouvernement n’envisage pas de recourir à l’endettement auprès des institutions financières internationales, tout en révélant que de grands progrès ont été enregistrés dans le projet d’ouverture des agences bancaires algériennes à l’étranger, et que le processus se déroulera dans un proche avenir au niveau des capitales européennes et africaines.

Le ministre des Finances a affirmé lors d’une réunion avec des membres de la Commission des affaires économiques et financières de Sénat qu’«il n’y aurait pas d’emprunt extérieur au cours de la prochaine étape, et l’une des solutions disponibles pour financer et récupérer les liquidités existantes en dehors des banques, est d’encourager la finance islamique», et de révéler «dans quelques jours, le gouvernement s’apprête à annoncer l’ouverture d’une banque islamique algérienne 100% publique», s’agissant de la crise de liquidité qui a refait surface ces derniers temps, le ministre assure que le problème sera définitivement résolu à partir du mois de décembre prochain. Dans ce même volet, le ministre a expliqué que la raison de la crise de liquidité en Algérie est due aux mesures de confinement qui ont été imposées afin de faire face à la pandémie du corona, depuis le mois de mars dernier. Alors que la question est liée à la fermeture du commerce, des hôtels, des frontières terrestres, aériennes et portuaires, ce qui a considérablement réduit, selon le ministre des Finances, le volume de liquidités financières circulant par les voies officielles. Aymen Benabderrahmane a souligné qu’un plan d’action élaboré a été préparé au niveau du ministère des Finances pour faire face à la crise et l’éliminer dans un délai maximum de 10 jours, tout en déclarant: «Je vous promets de mettre fin à la crise de liquidité dans un délai maximum de 10 jours.» En ce qui concerne les banques algériennes qui seront ouvertes à l’étranger, le ministre a expliqué que des agences bancaires seront ouvertes dans les capitales européennes, tandis qu’une autre banque publique, en partenariat avec une banque africaine, ouvrira une agence dans les pays africains. Le ministre n’a pas évoqué le nom de cette banque, ni le pays que l’Algérie compte ouvrir une banque publique à son niveau. Le ministre a souligné que l’ouverture des banques algériennes à l’étranger, l’ouverture d’une banque 100% islamique et le lancement des services islamiques dans les banques publiques et privées contribueront grandement à attirer les fonds dormants en dehors des banques, et protège notamment l’Algérie de recourir à l’emprunt extérieur, en soulignant «notre situation financière n’est pas mauvaise, bien au contraire la situation est contrôlée, et nous n’aurons pas besoin de recourir à l’endettement extérieurs». En revanche, concernant le dossier de régularisation des titulaires des contrats de pré-emploi, Aymen Benabderrahmane a expliqué qu’un montant de 159,9 milliards de dinars a été alloué à l’opération. «C’est un montant très suffisant pour couvrir ces dépenses, soulignant que les comités d’État n’ont que pour accélérer leur mise en œuvre», dira le ministre. Dans sa présentation du projet de loi de finances pour l’année 2021, le ministre a évoqué les indicateurs de cadrage macroéconomique et financier qui ont été adoptés lors de l’élaboration du projet de loi, et la politique budgétaire qui sera adoptée en 2021 et s’étend aux années 2022 et 2023, ajoutant que les hypothèses les plus importantes retenues pour préparer les prévisions 2021-2023 sont la stabilité du prix de référence pour un baril de pétrole brut à 40 dollar, et la stabilité du prix de marché pour un baril de pétrole brut à 45 dollars le baril. En outre, le taux de change du dinar, par rapport au dollar, devrait atteindre une moyenne annuelle de 142,20 au cours de l’année 2021, 149,30 DA en 2022 et 156,78 DA en 2023.

M.W. Benchabane