Lutte contre la traite des personnes (ONU): L’Algérie joue un «rôle leader»

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L’Algérie joue un «rôle leader» dans la lutte contre la traite des personnes, dans les forums des Nations unies, a soutenu, hier  à Alger, le coordonnateur résident du système des Nations unies en Algérien, Eric Overvest.

L’Algérie joue un rôle leader, notamment dans la lutte contre la traite des personnes dans les forums des Nations unies», a-t-il affirmé lors d’une journée d’étude portant sur le thème «Non à l’exploitation des personnes», organisée par le Comité national de prévention et de lutte contre la traite des personnes, en coordination avec l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime. Il a, dans ce cadre, exprimé la reconnaissance de l’ONU quant au rôle «crucial et fondamental» des différents intervenants dans la lutte contre la traite des personne, notamment la Gendarmerie et la Police nationales, les magistrats, les douanes, les instituions en charge de la solidarité et les médecins. «Chacun dans vos fonctions respectives, vous traduisez en acte concret  les efforts et l’engagement profond de l’Algérie contre la traite des personnes et pour la protection et l’assistance des victimes de ce crime horrible.» Pour sa part, la présidente de l’Organe national de la protection et de la promotion de l’enfance (ONPPE), Meriem Chorfi, a souligné la nécessité de coordonner et renforcer les efforts internationaux, notamment pour combattre la traite des personnes et toute forme d’exploitation. «Ce fléau se propage et n’a pas de frontière, ni de religion, mais ce qui est sûr, c’est une atteinte abjecte, fondée sur l’exploitation des plus faibles, en grande majorité des femmes et des enfants», a-t-elle déploré. Mme Chorfi a relevé qu’une cellule avait été créée pour alerter sur toutes les violations des droits de l’enfant, ajoutant que de janvier au 26 juillet dernier, cette cellule avait reçu près d’un demi-million d’appels concernant des informations et des orientations. Elle a indiqué que son organisme avait recensé 1355 atteintes aux droits des enfants (773 garçons, 582 filles), dont 402 d’entre eux avaient subi des maltraitances et de l’exploitation, mais pris en charge par les parties concernées. De son côté, le contrôleur de police, Keira Messaoudene, directrice de l’Institut national de la police criminelle de Saoula (Alger), a rappelé que la Direction générale de la Sûreté nationale était pionnière dans la création d’équipes régionales spécialisées dans le traitement des questions de l’émigration clandestine et de la traite des personnes, soulignant que ces équipes avaient réussi à anéantir des parties constituant des réseaux d’émigration clandestine et de la traite de personnes. Pour sa part, le lieutenant colonel Walid Riad Boukabou, de la Gendarmerie nationale, a indiqué que son corps de sécurité veillait constamment à la lutte contre toutes les formes de criminalité, spécialement celles touchant à la dignité humaine, à la famille, notamment la traite de personnes. Le directeur des affaires judiciaires et juridiques au ministère de la Justice, Lotfi Boudjemaa, a indiqué, quant à lui, que le Comité national de prévention et de lutte contre la traite des personnes s’attelait à la préparation d’un projet de loi dédié à la traite de personnes qui englobe tous les aspects de ce crime, ainsi que ceux liés à la prévention, en plus des textes garantissant la protection et leur prise en charge.

L’Algérie respecterait les engagements internationaux et les conventions adoptées dans ce domaine Les participants à une journée d’études organisée, à Alger, à l’occasion de la Journée mondiale de la dignité des victimes de la traite des personnes ont affirmé que la protection des personnes contre ce crime constituait une responsabilité juridique pour préserver la dignité humaine, soulignant les engagements internationaux de l’Algérie et les conventions adoptées dans ce domaine. Organisée par le Comité national de prévention et de lutte contre la traite des personnes, les intervenants ont souligné que ce crime étranger à la société algérienne représentait une violation flagrante des droits de l’homme, notamment le droit à la vie, mettant en garde contre sa gravité et ses effets destructeurs sur l’être humain. Les interventions à cette rencontre, tenue au Centre international des conférences Abdelatif Rahal à Alger, ont porté sur plusieurs thèmes, dont «La protection des enfants contre toutes les formes d’exploitation», «Le cadre législatif dans la lutte contre la traite des personnes et son traitement judiciaire» et «La société civile dans la prévention et la lutte contre la traite des personnes». Dans son allocution d’ouverture, l’ambassadeur Lazhar Soualem, directeur général des Relations multilatérales au ministère des Affaires étrangères, a affirmé que le Comité national de prévention et de lutte contre la traite des personnes «œuvre dans son domaine de compétence à apporter les dernières retouches au texte juridique relatif à la prévention contre la traite des personnes, en prévision de sa soumission, dans les plus brefs délais, au Gouvernement, puis au Parlement pour adoption, mais le rythme de travail a été impacté par la situation sanitaire marquée par la propagation du nouveau coronavirus». Ladite loi permettra de rassembler toutes les dispositions juridiques pertinentes prévues dans le code pénal et la loi relative à la protection de l’enfance, en sus d’instaurer un cadre global spécifique pour établir un système garantissant la prise en charge des victimes sur les plans matériel et moral avec la création de centres d’hébergement spécialisés pour les protéger et préserver leur dignité.

Ali B./ Ag.