Il prend en compte les différentes dimensions économiques et sociales: Un plan d’action pour l’après-Covid-19

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En donnant des instructions au gouvernement à l’effet de travailler, dès à présent,  à l’élaboration d’un plan d’action pour l’après-Covid-19, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, aura pris les devants pour permettre à l’économie nationale de redémarrer sur des bases solides, tout en prenant en compte les différentes dimensions sanitaires, mais aussi économiques et sociales.

Ce plan d’action doit aussi mettre un accent particulier sur le besoin d’une solidarité avec ceux qui ont été fortement touchés par cette pandémie. A ce titre, le gouvernement a déjà affiché son engagement à œuvrer à la diversification de l’économie nationale en vue de la rendre de moins en moins dépendante des hydrocarbures. Il est tout autant déterminé à consolider les acquis sociaux dans un esprit d’équité et de justice sociale en soutenant et en accompagnant les catégories défavorisées et fragiles de la société à travers la mise en place progressive de nouveaux mécanismes permettant le ciblage efficace des catégories éligibles aux aides de l’Etat. Cette politique, qui intervient conformément aux directives du président de la République, vise la préservation de toutes les couches sociales défavorisées et vulnérables à travers un système de protection ciblé. Les mesures prises lors du dernier conseil des ministres vont dans le sens de la consolidation du pouvoir d’achat des citoyens et l’amélioration du rendement fiscal de l’Etat. Il s’agit également d’encourager et d’accompagner les initiatives de solidarité nationale, relancer l’économie nationale en s’articulant essentiellement sur la création et le développement des start-up, leur accorder une série d’avantages fiscaux et diversifier les outils de financement qui leur sont destinés. Le Conseil des ministres a également approuvé des mesures visant à améliorer le revenu fiscal, le remplacement de l’impôt sur le patrimoine par l’impôt sur la fortune et la soumission de son calcul à un barème ascendant, l’annulation du régime de la déclaration contrôlée pour les professions libérales, la soumission de l’impôt sur le bénéfice par action à de nouvelles mesures, la révision des taxes sur les produits pétroliers et les nouveaux véhicules. Il a été question aussi des charges compressibles, des dons et subventions en vue d’encourager les opérateurs économiques à intensifier et accompagner les initiatives de solidarité nationale dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19. Dans le domaine de la promotion de l’emploi et lutte contre le chômage, le gouvernement affirme que la promotion de l’emploi et la lutte contre le chômage demeurent des objectifs stratégiques de la politique nationale de développement visant la construction d’une économie émergente diversifiée, créatrice d’emplois, particulièrement au profit des jeunes diplômés ou non, reposant sur une stratégie de performance et de développement durable, inclusif et équitable. A cet égard, le gouvernement s’attellera à renforcer l’investissement dans les secteurs créateurs d’emploi, tels que l’agriculture, l’industrie, le tourisme et l’artisanat et à favoriser le développement de la petite et moyenne entreprise à travers notamment l’encouragement du partenariat public-privé national et étranger et la simplification des procédures de création d’entreprises, y compris le travail familial. Concernant la contribution des dispositifs publics de promotion de l’emploi, qu’il s’agisse de l’emploi salarié, ou de la création d’activités par les jeunes promoteurs, les efforts du gouvernement seront orientés vers la consolidation du dispositif actuel d’aide à l’insertion professionnelle, la poursuite du programme de modernisation et de renforcement du service public de l’emploi et l’amélioration des synergies entre les différents intervenants dans la perspective d’une gestion du marché du travail plus efficace et prospective en vue de favoriser le rapprochement entre l’offre et la demande. S’agissant de la préservation du système national de sécurité sociale et de retraite, le gouvernement compte mettre l’accent notamment sur l’élargissement de la base cotisante au système national de sécurité sociale devant atteindre à terme 3 000 000 nouvelles affiliations par l’introduction de dispositifs inclusifs des nouvelles formes de travail de l’économie numérique des personnes actives occupées par le secteur informel, des personnes actives non occupées et du monde agricole. Au titre des relations de travail, le gouvernement précise qu’il sera procédé à la finalisation des dispositifs législatifs et réglementaires, ainsi qu’au renforcement du contrôle de leur mise en œuvre, notamment en matière de non affiliation à la sécurité sociale et de placement des travailleurs. Par ailleurs, le gouvernement affirme qu’une attention particulière sera accordée à la promotion du dialogue social et à la prévention des conflits de travail, à travers notamment, l’encouragement de la tenue de rencontres régulières entre les organisations syndicales et les employeurs. Dans le domaine du soutien et de l’accompagnement aux personnes valides en difficulté sociale, le gouvernement poursuivra ses efforts par la mise à disposition de programmes d’insertion au profit de personnes sans revenus et ne disposant pas de qualifications, à travers le Dispositif d’aide à l’insertion sociale (DAIS), offrant une couverture sociale. Il poursuivra également le programme d’insertion des jeunes diplômés, ainsi que la création de chantiers de travaux d’utilité publique à haute intensité de main d’œuvre et renforcera les mécanismes de soutien et d’accompagnement aux personnes démunies désireuses de créer leurs propres activités dans le cadre du micro crédit. Les programmes de développement participatifs dans les zones démunies et enclavées seront renforcés, ainsi que le partenariat avec le mouvement associatif à caractère social et humanitaire, considéré comme un partenaire privilégié, au regard de la complémentarité de son action avec celle de l’Etat. Dans le domaine de la poursuite de la prise en charge des catégories sociales aux besoins spécifiques, le gouvernement veillera à la prise en charge des besoins spécifiques, à l’amélioration des conditions de prise en charge en milieu institutionnel et à la facilitation des conditions d’insertion professionnelle par la mise en œuvre de la règle de réservation à leur profit de 1% des postes d’emplois au niveau des entreprises économiques et des administrations publiques.

  1. Benslimane