Jumelage institutionnel pour l’innovation industrielle Algérie –Union Européenne: Bouchouareb plaide pour un nouveau modèle de développement

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S’exprimant lors de la cérémonie du lancement du programme de jumelage institutionnel pour l’innovation industrielle Algérie – Union européenne, le ministre de l’Industrie et des Mines a indiqué que ce programme intervient au moment où notre pays fait face à un grand défi, en l’occurrence la nécessité de promouvoir une industrie « forte » et « diversifiée » visant à « créer » de la valeur et des opportunités d’emplois hors hydrocarbures et s’impose comme un moyen « d’accroître » le niveau de la « compétitivité » des entreprises nationales au plan national et international. En présence notamment du Chef de la Délégation de l’Union Européenne à Alger, Abdeslam Bouchouareb estime que le thème de cette rencontre est bien « plus large » que le champ d’application de ce programme de jumelage et juge son importance par ce qu’il incarne, à savoir la relance des relations de coopération économique entre l’Algérie et l’UE selon la nouvelle approche économique basée sur nos objectifs stratégiques. « Il s’agit de la réalisation du nouveau modèle de développement au travers de la diversification de l’économie nationale et l’amélioration de la compétitivité industrielle. Parmi les secteurs d’appui à la compétitivité industrielle, je citerai celle liée à l’innovation industrielle dans les entreprises. Je souhaiterai, également, que ce jumelage institutionnel avec le secteur de l’industrie et des mines soit un témoignage de la forte volonté de l’Algérie à consolider l’action commune avec l’Union Européenne », a-t-il expliqué en affirmant que l’Algérie, et en dépit de la conjoncture économique actuelle engendrée par la baisse des revenus, demeure un partenaire important dans la région, reste un partenaire « sérieux » qui a entamé la phase de transformation vers une économie « diversifiée ». « Nous aspirons, plus que jamais, à bénéficier de vos expériences, de votre expertise et de votre accompagnement dans plusieurs domaines, notamment la compétitivité industrielle, l’innovation industrielle et la qualité. Le programme de jumelage institutionnel dans le domaine de l’innovation industrielle est le premier programme de coopération industrielle engagé depuis 2012 avec nos partenaires de l’Union Européenne. Il a été conçu selon une vision commune partant de nos besoins actuels et avec la participation et la contribution des deux parties », a-t-il ajouté.      Pour le ministre de l’Industrie et des Mines, la compétitivité industrielle est un sujet « sensible » et de « grande importance » pour le « futur » de l’industrie algérienne et de sa compétitivité. Selon lui, notre pays « ne part pas de rien » en la matière, indiquant que l’Algérie avait entamé la mise en place d’un ensemble de systèmes nationaux « intégrés » et « coordonnés », notamment en ce qui concerne le système national de la qualité et le système national de l’innovation industrielle et technologique.

L’Algérie ne part pas de rien !

« Dans ce cadre, nous avons effectué, l’année dernière, des réformes de fond concernant trois lois importantes qui ont traité, de manière directe ou indirecte, de la question de l’innovation industrielle. Il s’agit des lois relatives à la compétitivité industrielle telle que la métrologie et la normalisation ainsi que la loi d’orientation des petites et moyennes entreprises, introduisant le concept de l’entreprise innovatrice et des start-up ainsi que les fonds d’amorçage. Outre les clusters créés et qui peuvent accueillir et encourager les activités d’innovation industrielle, les entreprises qui intègrent des activités R&D (Recherche & développement) bénéficient d’avantages fiscaux sous forme de crédits impôts », a rappelé Bouchouareb qui souligne que ces toutes ces étapes effectuées doivent constituer le « point de départ » pour le travail des deux parties. Des étapes « structurantes » qui nécessitent une « plus grande valorisation » et une « meilleure coordination ». Du coup, il déclare que les pouvoirs publics attendent « l’accompagnement » dans le développement du cadre juridique et du système national de gouvernance de l’innovation, la « définition » d’un système d’information « intégré » et d’évaluation de l’innovation au niveau national selon les normes internationales, en développant les outils de collecte et de traitement de données, en plus du lancement d’une 1ère  étude pilote sur l’innovation industrielle. Il est question également de la mise en place d’un écosystème de réseaux pour l’appui aux PME afin de « développer » les activités liées à la promotion de la recherche et de l’innovation et du « renforcement » des compétences des cadres du ministère de l’Industrie et des Mines ainsi que des réseaux d’appui aux opérateurs économiques en matière d’innovation.