La décision de nouvelle fermeture des commerces à cause de l’indiscipline a été largement suivie et respectée à travers le territoire national. Plusieurs walis ont procédé de nouveau à l’interdiction d’exercer pour certaines activités commerciale.
Des décisions d’interdiction de certaines activités commerciales, autorisées depuis une semaine dans le cadre des mesures d’allégement du confinement contre la propagation du coronavirus (Covid-19), ont été prises par certaines wilayas du centre du pays suite à la constatation du non-respect des mesures barrières contre le virus. Cette mesure d’interdiction concerne les wilayas d’Alger, Blida, Tizi-Ouzou, Aïn Defla, Boumerdès et Tipasa, où les walis ont signé des arrêtés d’interdiction de certaines activités rouvertes depuis début Ramadhan sur décision du gouvernement et ce, suite à l’enregistrement d’une hausse des cas de contamination au coronavirus selon le bilan annoncé, ce dimanche, par le ministère de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière suite au non-respect des mesures sanitaires de prévention contre la propagation du coronavirus. Dans ces 6 wilayas, les commerces qui sont touchés par ces mesures annoncés et qui resteront en vigueur «jusqu’à nouvel ordre», sont les salons de coiffure (dames et hommes), les magasins de vente de pâtisseries et gâteaux traditionnels, de vêtements et chaussures, d’électroménager, de cosmétiques, de tissus et des merceries. En effet, de nombreux commerces, rouverts la semaine, dernière, ont dû fermer à nouveau ce week-end dans plusieurs régions, dont Alger, en raison du non-respect des règles d’hygiène et de la distanciation sociale. Des images et des vidéos ont été largement partagées sur les réseaux sociaux, montrant des clients agglutinées devant les devantures de commerces, particulièrement ceux des gâteaux traditionnels provoquant indignation, colère et incompréhension des internautes. Confrontés depuis le début du Ramadhan à la non application des mesures de prévention par les commerçants et les clients, une quinzaine de walis ont ordonné la fermeture des commerces récalcitrants, notamment des magasins d’habillement et de chaussures, des boutiques de pâtisseries et de gâteaux traditionnels, très prisées durant le mois sacré, ainsi que des parfumeries et des salons de coiffures. Les images de files s’étirant devant certaines enseignes ont provoqué la colère des autorités et des professionnels de santé. Plus de 460 décès ont été recensés en Algérie depuis l’enregistrement du premier cas le 25 février, selon le Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie. Au total 4474 cas ont été officiellement déclarés. Mais depuis le début du mois du jeûne, le 24 avril, 56 décès et 1467 nouveaux cas ont été enregistrés, une nette augmentation. Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait annoncé, samedi dernier, lors d’une entrevue avec des responsables de médias nationaux, l’éventualité de la fermeture de certains commerces autorisés à reprendre «s’il s’avère qu’ils sont à l’origine d’une hausse dans la propagation de la pandémie du Covid-19». Si cette mesure «mettra en péril la vie des citoyens nous n’hésiterons pas à fermer à nouveau les commerces et reviendrons à plus de rigueur dans l’application du confinement, sachant que nous sommes arrivés presque à la fin de la pandémie», a-t-il assuré en soulignant que la fermeture des magasins rouverts au début du mois de Ramadhan est devenue «une revendication populaire» après la hausse de nombre de cas de covid-19 depuis quelques jours. De son côté le Premier ministre Abdelaziz Djerad avait affirmé, samedi à partir de la wilaya de Sétif, que l’une des premières causes à l’origine de la récente augmentation des cas d’infection par le virus a été le non-respect de ces conditions et l’affluence des citoyens vers les marchés et les commerces. Il a ajouté que «ce non-respect s’il persiste conduira à l’application du plan B à savoir, le renoncement à ces certaines décisions prises par le gouvernement pour faciliter la vie aux citoyens».
Yasmine Derbal






