FAF: L’affaire Alcaraz refait surface et menace Zetchi

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Voilà une polémique que la FAF aurait pu s’éviter si elle avait fait montre de plus de transparence dans sa communication. Il s’agit d’une affaire qui remonte à septembre 2019 lorsque la Fédération a reçu une correspondance de la commission du statut du joueur de la Fifa, la sommant de payer la bagatelle somme de 1,3 million d’euros à l’ancien sélectionneur des Verts, Lucas Alcaraz, pour rupture abusive du contrat liant les deux parties.

Le technicien espagnol ayant déposé une plainte au niveau de l’instance mondiale de football au lendemain de son limogeage en octobre 2017. Une première décision que la Fédération a vite fait de contester en interjetant appel auprès du tribunal arbitral du sport à Lausanne. Le dossier est toujours en examen en attendant le verdict final qui devrait tomber incessamment sous peu. La FAF n’a pas jugé utile de communiquer  le sujet, mettant l’information sous scellé. Mais celle-ci a fini par sortir mettant Zetchi et son équipe dans l’embarras. Certains médias et les réseaux sociaux, comme on peut s’en douter, l’ont repris à leur compte. Du coup, l’affaire a pris de l’ampleur, obligeant la FAF à réagir. Dans un démenti publié dimanche sur son site officiel, elle qualifie cette information de fake news en essayant d’apporter des précisions loin d’être convaincantes, il faut le dire. «Les décisions rendues par la commission du statut du joueur de la FIFA le 24/09/2019 et notifiées le 04/11/2019 concernant l’ancien sélectionneur national et ses deux adjoints ne sont pas définitives ni contraignantes. Ces décisions font l’objet d’appels toujours en cours auprès du Tribunal arbitral du sport de Lausanne qui n’a pas rendu sa décision à ce jour», peut-on lire sur le communiqué. Mais à aucun moment dans sa réponse, la Fédération ne remet en cause la condamnation de la FIFA à payer 1,3 million à Lucas Alcaraz. C’est un fait avéré qu’il ne peut être contesté. Il est vrai néanmoins que l’affaire suit toujours son cours, mais ce n’est aucunement une fake news, comme le prétend la FAF.  Une erreur de casting qui pourrait donc coûter cher à Kheireddine Zetchi et le fragiliser vis-à-vis de l’opinion sportive et même par rapport aux pouvoirs publics. Son salut et celui de son équipe passent par une réhabilitation par le TAS, ce qui est loin d’être acquis. Déjà des voix s’élèvent pour le clouer au pilori, n’acceptant pas de payer une telle somme pour un technicien dont Zetchi assume seul le choix à l’époque. L’on se rappelle que la nomination d’Alcaraz à la tête de la barre technique des Verts a surpris beaucoup d’observateurs et de spécialistes. L’entraîneur ibérique n’avait pas, ce que l’on peut appeler, un CV étoffé pour pouvoir prétendre diriger une sélection comme celle de l’Algérie. La réalité du terrain a rapidement donné raison à ses détracteurs. Zetchi a été contraint de le remercier trois mois seulement après son installation. Visiblement, cette erreur commise au début de son règne, va poursuivre le président de la FAF jusqu’au bout. Elle pourrait même lui être fatale. A moins que…

Ali Nezlioui