Réunion aujourd’hui du Conseil des ministres: L’adoption de la loi de finances complémentaire à l’ordre du jour

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Le Président de la République, chef suprême des Forces Armées, ministre de la Défense nationale, Abdelmadjid Tebboune, présidera aujourd’hui la réunion périodique du Conseil des ministres.

L’ordre du jour de cette réunion comprend l’examen et l’adoption de plusieurs projets de loi, notamment la loi de finances complémentaire pour 2020.Il s’agit également de la situation du marché pétrolier mondial, de l’évolution de la crise sanitaire nationale due à la propagation du Covid-19 et de la prise en charge sociale des familles impactées, ainsi que le sort qui sera réservé à l’année scolaire 2019-2020. Récemment et dans un message à l’occasion de la Journée internationale du travail, le Président de la République a réaffirmé l’engagement de l’Etat à préserver les acquis sociaux des travailleurs, et ce, en dépit de la conjoncture économique difficile que traverse le pays.A ce propos, le Président Tebboune a affirmé que l’Etat œuvrera, avec rigueur, à redonner au travail sa véritable valeur, à renforcer la place des travailleurs, notamment les classes moyenne et vulnérable, à augmenter leur pouvoir d’achat et à créer les conditions idoines d’une vie décente pour eux et pour leurs enfants.«Notre pays est appelé aujourd’hui à rendre au travail ses lettres de noblesse, c’est pourquoi nous sommes appelés à retrousser nos manches, à nous mobiliser et à laisser éclore nos capacités et notre sens de créativité afin de réaliser un saut qualitatif en matière de développement multidimensionnel. Tebboune a également adressé ses salutations et sa reconnaissance aux travailleurs algériens pour leurs efforts déployés dans la bataille du développement sur la trace des prédécesseurs qui ont mené la bataille de libération et d’édification et rétabli la souveraineté nationale sur nos ressources naturelles. M. Tebboune a rappelé que l’Algérie a tant besoin d’adopter la voie du savoir, du travail et des bonnes mœurs, seul et unique moyen pour assurer le progrès, l’indépendance et la stabilité du pays, et de lutter contre le chômage qui est l’ennemi de la stabilité et source des maux sociaux. Il a invité, par la même occasion, les organisations des travailleurs à soutenir cette orientation et à jouer un rôle influent dans l’édification d’une économie productive et créatrice de richesse et d’emplois. «Même si toute notre attention est focalisée, ces derniers temps, sur la préservation de la vie et de la santé des citoyens, du fait de la propagation du nouveau coronavirus, je tiens à vous réaffirmer mon engagement à résoudre tous les contentieux en suspens, annuler l’impôt sur les petits revenus et préserver les acquis sociaux.» Il faut dire que la situation économique, guère confortable, que traverse le pays, aggravée par les conséquences du coronavirus et la chute drastique des prix du pétrole, a amené le gouvernement à adopter une nouvelle démarche basée sur la rationalisation des dépenses et les facilitations pour le recouvrement fiscal. Ainsi, des mesures pratiques seront prises pour accélérer la mise en place d’un nouveau modèle économique basé sur la diversification du développement et l’économie du savoir. Ce nouveau modèle a été évoqué tout récemment par le Président de la République qui a insisté sur la prise des mesures pratiques pour accélérer la mise en place d’un nouveau modèle économique basé sur la diversification du développement et l’économie du savoir, en sus d’une nouvelle politique d’industrialisation orientée vers les industries petites, moyennes et émergentes, soulignant l’importance d’accorder la priorité aux produits garantissant un taux d’intégration élevé. Cette politique industrielle permettra de réduire la facture d’importation et de créer des postes d’emploi et à ce titre, le chef de l’Etat a instruit le gouvernement à l’effet de recenser toutes les ressources naturelles nationales non exploitées afin de renforcer les capacités d’exportation du pays,  compenser la baisse des recettes hydrocarbures et préserver cette richesse aux générations montantes. Il a relevé, à ce propos, que l’Algérie dispose de compétences et de ressources matérielles susceptibles de la mettre à l’abri de l’instabilité des recettes pétrolières, appelant à mettre en valeur les ressources humaines afin de remporter le pari, de surmonter les séquelles de la pandémie du Covid-19 et de jeter les fondements d’une véritable industrie nationale dans le cadre d’une véritable économie, dont les échéances et les objectifs sont bien définis.Le Président de la République a affirmé que l’évaluation doit s’appuyer sur la réalité pour pouvoir sortir avec une vision claire,  tout en déplorant le fait que cette réalité montre que «nous ne sommes pas parvenus, à ce jour, à produire localement à 100% un téléviseur ou un réfrigérateur, alors que l’Algérie recèle des compétences scientifiques dans les divers domaines, des compétences qui ont démontré leur potentiel dans notre lutte collective contre la propagation de la pandémie du coronavirus».Partant de la réforme des structures de gouvernance et de gestion directe de l’économie productive, une stratégie industrielle sera élaborée à travers la révision du cadre législatif relatif à la promotion de l’investissement et à la réorganisation du secteur économique public relevant du ministère de l’Industrie et des Mines en vue de sa relance et sa séparation complètement du Trésor public en tant que principal pourvoyeur. Dans ce cadre, le Président Tebboune a mis  l’accent sur la nécessité de se tourner résolument et avec détermination vers l’industrie pétrochimique, le développement des secteurs de l’industrie et de l’agriculture et l’exploitation des ressources humaines sortant chaque année de nos universités afin de permettre aux jeunes de mettre en avant leur génie habituel. Il a insisté également sur la nécessité de s’orienter immédiatement vers l’investissement dans le secteur des énergies renouvelables pour l’exportation afin d’immuniser notre indépendance économique contre toute éventualité pouvant se produire sur le marché pétrolier. Le chef de l’Etat avait également appelé à prioriser l’investissement dans les produits agricoles assurant la sécurité alimentaire du pays. En outre, il avait affirmé que le recul des recettes algériennes d’exportation des hydrocarbures était une réalité liée à l’évolution de la pandémie du coronavirus que connaît le monde, assurant que «nous devons nous préparer sérieusement pour surpasser les répercussions de la crise économique mondiale».Cependant, dira-t-il, cela ne doit, en aucun cas, affecter les axes vitaux des plans nationaux de développement, notamment ceux pourtant sur les acquis sociaux à l’instar du niveau de vie du citoyen, des salaires et retraites et des postes d’emploi.

  1. Benslimane