L’autisme a été, hier, au cœur d’un congrès organisé par l’association «Je t’aide à sortir de ta bulle» en collaboration avec le ministère de la Solidarité nationale et de la Condition de la femme. Deuxième du genre, la rencontre a réuni plusieurs experts de la petite enfance, à savoir des pédiatres, des psychiatres, des orthophonistes et des pédopsychiatres. Tous se sont donnés rendez-vous, au centre familial de la Cnas de Ben Aknoun, pour aborder le thème du trouble du spectre autistique, encore méconnu ou incompris dans la société algérienne. Dans son allocution d’ouverture, le docteur Abdelkrim Houbi, a tenu à s’exprimer de l’intérêt d’un tel évènement et sa contribution pour apporter une meilleure aide aux enfants autistes. Etant premier responsable de l’association «Je t’aide à sortir de ta bulle», aussi première école maternelle spécialisée dans le domaine, le docteur Houbi a tenu à aborder les erreurs de prise en charge d’un enfant autiste. Il estime que les spécialistes de la petite enfance se doivent d’orienter les parents qui ont des difficultés avec leurs enfants. D’être à leur écoute s’agissant des particularités que les parents découvrent chez leurs enfants à même de les troubler émotionnellement. Etre donc à l’écoute oui, mais sans pour autant étiqueter l’enfant dans le cas où les caractéristiques de l’autisme sont confirmés. Il s’agit en fait des troubles de la communication, du langage associés à ceux du comportement comme la violence. Il invitera les psychiatres, psychologues et pédiatres à suivre des formations sur l’autisme pour mieux se documenter, appréhender le syndrome et suivre ainsi les développements en terme de prise en charge, de diagnostics et d’évaluations. Mais aussi au vu de la proportion des enfants qui en sont atteints. S’adressant aux parents, le docteur invitera ces derniers à ne prendre chaque signe caractéristique de l’autisme «indépendamment» et partant porter de conclusion pouvant porter préjudice à l’enfant. Il importe de noter que la rencontre a été marquée par la tenue de conférences théoriques animées par des psychiatres, psychologues et pédiatres, à l’exemple du docteur Terbouk et du professeur Réda Djidjig. Leur contribution est fortement sollicitée et appréciée. Elle viendra s’ajouter aux actions entreprises par l’Etat. Citons en ce sens l’élaboration du plan national Autisme applicable à partir de l’année en cours, comme annoncé par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf. L’élaboration de ce plan s’est faite en collaboration avec les secteurs concernés ainsi que le mouvement associatif et les familles.