Le juge près le tribunal de Blida a décidé, jeudi, le report pour la 2ème fois consécutive du procès de l’affaire impliquant Abdelghani Hamel, ancien Directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), et Noureddine Berrachdi, ancien chef de Sûreté de la wilaya d’Alger, au 9 avril prochain.
La décision de ce 2ème report du procès a été prise à la demande du collectif de défense des accusés, qui a invoqué plusieurs motifs, dont l’absence du témoin principal, l’ancien ministre de la Justice, Tayeb Louh (détenu actuellement), en raison de son état de sante nécessitant une intervention chirurgicale, selon une attestation médicale présentée au tribunal, outre la «non réunion des conditions d’un procès public, à cause de la situation sanitaire traversée par la pays». Le même collectif de défense a, également, évoqué des craintes liées au risque de propagation du coronavirus parmi l’assistance, marquée par la présence d’un grand nombre de témoins, des parties en jugement, et des agents de sécurité, et ce en dépit de la demande émise par l’accusé Berrachdi d’être jugé. Les deux accusés Abdelghani Hamel et Noureddine Berrachdi, qui ont assisté à l’audience de ce jeudi, sont poursuivis pour «abus de fonction pour l’obtention d’indus privilèges à caractère professionnel en vue de la préservation du poste de directeur général de la Sûreté nationale (DGSN) ou d’un poste supérieur en vertu de l’article 33 de la loi relative à la prévention et la lutte contre la corruption». Pour rappel, le même tribunal de Blida avait décidé un premier report de ce procès, lors de l’audience du 27 février dernier, à la demande du collectif de défense de l’accusé Abdelghani Hamel, en raison de l’absence de tous les témoins, à leur tête l’ancien ministre de la Justice, Tayeb Louh, actuellement en détention. Selon le collectif de défense de Berrachdi, ce dernier est poursuivi pour «abus de fonction», et ce «en dépêchant des éléments de la police à la Conservation foncière de Bir Mourad Raïs à Alger afin d’obtenir, sans autorisation, des informations concernant la liste des personnes ayant acheté des appartements dans un immeuble appartenant à Kamel Chikhi», dit «El Bouchi», détenu dans une affaire de corruption, et ayant assisté à cette audience en tant que témoin.