Des groupes de citoyens sont sortis à Alger et dans d’autres villes du pays, pour le 54e vendredi consécutif, lors duquel ils ont réitéré leur attachement à leurs revendications en faveur de la consécration de la démocratie et de l’Etat de droit.
Ces nouvelles marches interviennent une semaine après la célébration du premier anniversaire de ce mouvement populaire décrété par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, «Journée nationale de la fraternité et de la cohésion entre le peuple et son armée pour la démocratie». A Alger, les manifestants ont investi les lieux habituels de leurs rassemblements, à savoir la Grande Poste, la rue Didouche-Mourad, la place Maurice-Audin, la rue Hassiba-Ben Bouali et le Boulevard Amirouche, où un important dispositif sécuritaire était déployé. Réitérant leur détermination à poursuivre leur mouvement et la préservation de son caractère pacifique, ils ont appelé, notamment, à engager le dialogue pour trouver une solution aux problèmes du pays et lui assurer un avenir meilleur, en rejetant toute ingérence étrangère. Les manifestants qui étaient moins nombreux que d’habitude ont appelé, également, à la préservation de l’unité nationale, la poursuite de la lutte contre la corruption, et la libération des personnes arrêtées lord des marches précédentes. Comme à l’accoutumée, l’emblème national et les portraits des héros de la Guerre de Libération nationale étaient largement présents lors de cette manifestation. Dans les wilayas du Centre, des manifestants qui ont marché et dont le nombre a nettement baissé ce vendredi, ont réitéré leur demande de poursuite des réformes politiques pour l’avènement d’une Algérie nouvelle. Ainsi, à Blida, Chlef, Aïn Defla et Djelfa, des manifestants, qui étaient seulement des dizaines, ont réclamé de nouveau le respect de la souveraineté populaire et la poursuite de la lutte contre la corruption et le jugement de tous ceux qui sont impliqués dans le détournement de deniers publics alors qu’à Médéa, les participants à la marche ont demandé la libération des personnes arrêtées lord des précédentes marches. A Tizi-Ouzou, Bouira, Boumerdès et Béjaïa, des slogans entonnés ont appelé, notamment à la consolidation de la démocratie et de l’indépendance de la justice et l’édification d’un Etat de droit. Dans l’Est du pays, des groupes de citoyens ont également manifesté pacifiquement, renouvelant leurs revendications pour le renforcement de l’Etat de droit et des libertés. À Constantine, Tébessa, Batna et Annaba, arborant l’emblème national, les marcheurs ont scandé des slogans en faveur de la consolidation de la démocratie, l’indépendance de la justice et la liberté de la presse, alors qu’à Oum El Bouaghi, Sétif, Khenchela et Guelma, les manifestants ont réaffirmé leur attachement à l’unité nationale. D’autres marches ont été également organisées à Mila et Skikda, où des citoyens ont réclamé le changement. Dans le Sud du pays, des citoyens ont marché à El Oued pour appeler au changement et à l’édification d’un état de droit. Dans la même région, des petits groupes de citoyens se sont rassemblés à Ouargla, Touggourt, Ghardaïa et Laghouat, reprenant leurs slogans habituels pour le changement et l’édification d’un Etat de droit. Dans les wilayas de l’Ouest, des citoyens ont manifesté également en levant des slogans traditionnels scandés depuis le début du Hirak, appelant, notamment à l’indépendance de la justice, la liberté de la presse et la poursuite de la lutte contre la corruption.
A Oran, les manifestants, dont le nombre a visiblement reculé comparativement aux précédentes marches, ont appelé à une Algérie nouvelle, démocratique et sociale, alors qu’à Mostaganem, des citoyens ont réaffirmé le caractère pacifique des manifestations, leur attachement à l’unité nationale, leur rejet du régionalisme et de toute tentative de division et du discours de la haine. Toutefois, aucune marche n’a été organisée à Tissemssilt, Relizane, Mascara et Naâma.
Yasmina Derbal
