Ligue1- USM Alger Serport en sauveur ?

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Le bout de tunnel pour l’USMA ? Après le rachat, hier, du club algérois par le Groupe public des services portuaires«SERPORT-Spa», il semble en effet que la crise usmiste est terminée.

Du moins ses ennuis juridico-financiers. Hier en fin de matinée, le club a publié un communiqué surprise, sur sa page Facebook, dans lequel il informe que le jour même, «une réunion s’est tenue, sous le patronage du président de la République, qui a regroupé le président de la SSPA USMA et le président directeur général du groupe SERPORT pour le rachat du club». Une conférence de presse était prévue dans l’aprèsmidi pour revenir en détails sur cet accord qui va certainement ravir les milliers de fans des Rouge et Noir, dont certains s’apprêtaient d’ailleurs à organiser au même moment un sit-in au niveau du cercle du club à Bab El Oued. Ils comptaient descendre dans la rue pour exiger le départ sans condition de l’ancien actionnaire majoritaire de l’USMA, le groupe ETRHB appartenant à la famille Haddad.

Le conflit qui dure depuis l’incarcération de Ali Haddad en avril dernier, a mis le club dans une situation délicate qui s’est aggravée ces dernières semaines suite aux mauvais résultats de l’équipe dans les différentes compétitions. Il faut savoir que les comptes bancaires du club étaient bloqués à l’instar de ceux de toutes les entreprises appartenant à l’ex-homme d’affaires proche de l’ancien pouvoir politique. Du coup, il était quasi impossible de gérer l’équipe. N’était la patience des joueurs et leur fidélité au club, l’USMA aurait pu connaître des jours encore plus sombres. La venue de Serport, d’abord en tant que sponsor majeur et maintenant comme repreneur est salutaire, voir vitale pour l’avenir de l’USMA. Visiblement, les autorités sous la pression grandissante des supporters usmistes, ont fini par prendre en charge ce problème et le résoudre une fois pour toutes. Un problème qui a trainé et auquel on a tardé à lui trouver une solution durable. Mais le nouveau gouvernement a décidé de prendre le taureau par les cornes en mettant à la disposition de l’USMA une société publique.

Reste à savoir maintenant comment l’opération de rachat vat-elle s’effectuer, sachant que les Haddad possèdent plus de 75% des actions de la SSPA/USMA. Une opération pas si simple que cela sachant en outre que le club trainerait une ardoise de 400 milliards de centimes de dettes, d’après des proches du dossier. Même si ces chiffres n’ont pas été vérifiés, ni confirmés. Dans un autre registre, le rachat de l’USMA pose un problème d’éthique qui est déjà d’actualité. Celui de la prise en charge par les pouvoirs publics de certains clubs (Sonatrach pour le MCA, Madar pour le CRB, ENTP pour le CSC, etc), alors que d’autres sont complètement délaissés. Le MCO, la JSK, le NAHD, l’USMH, le WAT pour ne citer que ces formations, sont complètement livrées à elles mêmes. Elles aussi, ont droit à plus de considération. Elles méritent que l’on s’occupe d’elles tout autant que les autres. Maintenant que l’Etat a décidé de se mêler des affaires du football, il faut mettre tout le monde sur un pied d’égalité pour ne pas créer un environnement malsain et surtout éviter le régionalisme et la frustration qui peuvent en découler.