L’Echo de la semaine: Le coût des choses

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Le très sérieux tour de vis donné aux importations va avoir des conséquences sur le pouvoir d’achat déjà très malmené du citoyen ordinaire. En effet, les produits locaux qui demeurent désormais seuls maitres à bord, ont vu leurs prix soudain augmenter. A l’image des pommes des Aurès débarrassées de leurs concurrentes des Alpes, ainsi que d’autres marchandises relevant de l’agroalimentaire. Or, ce qui manque réellement au marché algérien, c’est sa régulation qui passe obligatoirement par un contrôle strict des prix, ce qui est loin d’être le cas puisque les commerçants défient la règlementation et pratiquent une intolérable liberté des prix. Ajoutez à cela un marché informel qui perdure et qui se porte très bien. Ironie du sort, un célèbre institut international vient d’établir un classement des pays les plus chers du monde et l’Algérie figure parmi les cinq derniers, ce qui signifie que le pouvoir d’achat y est paradoxalement l’un des plus élevés au monde. Quand on voit le prix du litre d’essence, celui du lait, de la semoule et tous ces produits subventionnés, on est certes tentés de croire en ce classement. Mais les salaires sont-ils proportionnels au coût de la vie?

Le prix de la vie

Terrible réalité des chiffres. Au moment où une nouvelle règlementation a vu le jour pour lutter contre ces accidents de la circulation devenus quotidiens, le week-end qui a suivi a été marqué par des drames qui ont coûté la vie à 18 personnes dont 8 dans un seul accident du côté de Tiaret. Nous sommes parmi les pays les moins chers du monde. Nous sommes aussi parmi les pays où les routes sont les plus meurtrières. Avec 3300 morts en 2016, nous détenons là un bien triste record. La vie humaine serait-elle parmi les moins chères du monde?

Le coût du football

Après un long «règne» de Raouraoua, la FAF est passée entre les mains de Khereiddine Zetchi, le président du Paradou AC, une équipe de quartier jouant dans la cour des grands. Axant son travail essentiel sur la formation, il a fondé ce club comme une revanche. Une chose est sûre, le nouveau président du football national va accorder de l’importance aux ressources locales et, espérons-le, bouleverser ce paysage sportif tributaire des joueurs importés et des salaires à 300 millions de centimes accordés à de pseudoprofessionnels. Le coût du football est très élevé.