Appareillages orthopédiques : Haddam annonce des mesures pour rapprocher les prestations des personnes handicapées dans les zones isolées

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Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Tidjani Hassan Haddam, a fait état, hier à Alger, de mesures initiées par son secteur pour rapprocher les prestations en matière d’appareillages et accessoires, des personnes handicapées vivant dans les zones isolées du Grand Sud et des Hauts-Plateaux.

«Des missions technico-sanitaires conjointes entre l’Office national d’appareillages et d’accessoires pour personnes handicapées (ONAAPH) et la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS) seront dépêchées et sillonneront tout le territoire national, particulièrement les zones enclavées du Grand Sud et des Hauts-Plateaux, en vue de recenser, examiner les personnes handicapées et leur octroyer les appareillages dans leurs lieux de résidence», a indiqué le ministre qui supervisait en compagnie d’un nombre de ministres l’ouverture du 1er Salon dédié aux appareillages orthopédiques et aides techniques des personnes handicapées. L’ONAAPH, ajoute  Haddam, «intégrera dans son plan d’action pour l’exercice 2020, l’élaboration d’une étude prospective en collaboration avec le ministère de la Santé et les Centres nationaux spécialisés en recherche, à l’effet de déterminer les types de handicap pour une prise en charge efficace des personnes aux besoins spécifiques». En vue de déterminer les spécificités des personnes handicapées pour leur insertion professionnelle, «le ministère a ouvert ses portes pour consolider la coordination avec certaines associations pour le développement des mécanismes de prise en charge de cette frange», selon le ministre qui a assuré que le secteur déploie tous les efforts pour «lever les obstacles rencontrés par la personne handicapée» dans sa vie quotidienne et qui «l’empêche de s’intégrer» dans la vie socioéconomique, notamment à travers la protection sociale destinée à cette catégorie. Rappelant, dans ce cadre, les dernières décisions prises en matière d’insertion professionnelle de cette catégorie relatives, notamment à l’augmentation du taux d’employabilité des personnes handicapées, le Premier responsable du secteur a fait part de son attachement à identifier les «difficultés et obstacles qui se dressent face à l’opération d’insertion professionnelle des personnes handicapées et d’œuvrer à les aplanir par la mise en place de mesures en collaboration avec les différents secteurs ministériels». Pour ce faire, ajoute Haddam, le secteur a procédé à la qualification et la formation des agents d’accueil dans la langue des signes et le braille en vue d’appuyer les mécanismes de communication avec cette catégorie au niveau de tous les organes sous tutelle à l’échelle nationale et locale, faisant état, à ce propos, de «la mobilisation des conseillers spécialisés et l’aménagement des guichets et d’un couloir vert afin de fournir un service rapide et efficace aux personnes handicapées, au niveau de 164 agences locales de l’Agence nationale de l’emploi». Il a fait part en outre de l’introduction du service «wassit», une de base de données permettant, notamment, de suivre l’insertion de cette catégorie et d’identifier la nature du handicap des demandeurs d’emploi chez cette catégorie, à l’effet de faciliter le rapprochement entre (les offres et les demandes d’emploi), dans le cadre du renforcement de leur insertion professionnelle. L’Agence nationale d’emploi s’atèle, en collaboration avec les services spécialisés du secteur de la solidarité nationale et certains laboratoires de recherche spécialisés, à l’élaboration d’une «cartographie de métiers adaptés à chaque type de handicap», a-t-il ajouté. Saisissant cette occasion, le ministre a instruit les responsables de l’ONAAPH afin de «renforcer l’accompagnement continu des personnes handicapées, relevant la nécessité d’accélérer «la disponibilité d’un produit de qualité» et de «réduire le temps de traitement des demandes sur les prothèses orthopédiques. Haddam a mis l’accent, aussi, sur la nécessité d’entretenir «un contact permanent» avec les personnes aux besoins spécifiques pour leur faire connaître les services de l’Office et les dernières avancées dans le domaine des appareillages. Pour sa part, la ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Condition de la femme, Ghania Eddalia, a fait savoir que son département œuvrait de concert avec le ministère du Travail «pour la proposition de l’intégration de la langue des signe dans la nomenclature des métiers de la fonction publique». Elle a fait état, par la même, de la «finalisation éminente» d’un projet de texte portant révision de la loi N° 02-09 du 9 mai 2002 relative à la protection et à la promotion des personnes handicapées. Cette révision a pour objectif d’adapter complètement les dispositions de la loi à la convention onusienne des droits des personnes handicapée à travers une large consultation aux niveaux local et central, a-t-elle précisé. L’Etat a mobilisé «des budgets colossaux» pour l’acquisition des équipements et des outils pédagogiques au profit des personnes aux besoins spécifiques, a rappelé Eddalia, ajoutant que la CNAS remboursait les frais d’acquisition de ces équipements. Le secteur de la Solidarité nationale «prend en charge d’autres opérations d’acquisition d’équipements par le biais du Fonds de la solidarité nationale destinées à cette frange de la société, affirmant qu’«au titre de l’exercice 2019, le fonds a consacré plus de 258 millions de dinars pour permettre aux handicapés de bénéficier de ces équipements dont des chaises roulantes, des motocyclettes à trois roues et des appareils auditifs et d’autres accessoires.

Azzi M.