L’Algérie possède des potentialités agricoles «exceptionnelles» qu’il faut valoriser afin d’atteindre l’autosuffisance dans certains produits dont les céréales et réduire la facture des importations, a affirmé, ce jeudi, à Alger, le Professeur Azib Mekhlouf, ancien cadre au ministère de l’Agriculture et de Développement rural.
«L’Algérie a des potentialités agricoles exceptionnelles. Elle peut produire durant les 4 saisons sur l’ensemble du territoire national», a précisé Azib sur les ondes de la Radio nationale. Il a dans ce sens, cité l’exemple du Sud qui a connu, selon lui «des progrès» en matière de production des produits maraîchers. Selon cet enseignant à l’Ecole nationale supérieure de l’hydraulique (ENSH) de Blida, et ancien recteur de l’Université de Laghouat, l’Algérie possède tous les moyens qui lui permettent d’augmenter et diversifier davantage sa production agricole et réduire fortement la facture des importations des matières et les produits alimentaires.
Pour ce faire, il est nécessaire, a -t-il poursuivi, de valoriser les potentialités agricoles et réorganiser les Offices interprofessionnels, notamment l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) et l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL). «Actuellement, ces offices fonctionnent comme des administrations. Ils n’ont aucun caractère interprofessionnel. Il faut leurs redonner l’aspect interprofessionnel et qu’on veille à l’application des règles pour réussir la relance et la performance escomptée et de contribuer aux efforts de la diversification de l’économie nationale» a plaidé Azib. Évoquant la production céréalière, il a soutenu que l’Algérie est un pays producteur des céréales, et qu’elle recèle d’«énormes potentialités pour atteindre l’autosuffisance dans cette filière». «Nous avons les capacités de produire les céréales. «Nous sommes maintenant à une moyenne de production de 17 quintaux (q) à l’hectare, on peut facilement arriver à 30 et 40 q à l’hectare, et si on atteint ce niveau, on atteindra l’autosuffisance en matière des céréales», a affirmé l’ancien cadre au ministère de l’Agriculture et du Développement rural. Il a par ailleurs relevé que «ce sont les agriculteurs, et les éleveurs qui produisent la richesse et l’administration ne peut être qu’un soutien de régulation et d’encadrement (…)».
- M.






