De nouvelles marches pacifiques ont été organisées à Alger et dans d’autres villes du pays, pour le 36ème vendredi consécutif, durant lesquelles les citoyens ont réitéré leur attachement au changement politique et au départ de tous ses symboles de l’ancien système.
Les lieux habituels du hirak ont été investis dès la matinée par des petits groupes de manifestants, dont le nombre est devenu plus important après la prière du vendredi, en convergeant vers la Grande-Poste, rue Didouche Mourad et la Place Audin, encadré par un dispositif sécuritaire moins important par rapport aux précédentes manifestations. À l’instar des récentes marches, les manifestants ont focalisé leurs revendications sur l’élection présidentielle prévue le 12 décembre prochain, réaffirmant leur détermination à poursuivre leur mobilisation. L’économie du pays n’était pas en reste lors de cette nouvelle journée, puisque les manifestants ont affirmé leur rejet du projet de la loi sur les hydrocarbures. Ils ont également repris les slogans habituels, appelant à l’instauration d’un Etat de droit, la lutte contre la corruption et le jugement de tous ceux qui se sont rendus coupables de dilapidation de deniers publics, ainsi que l’application des articles 7 et 8 de la Constitution consacrant la souveraineté du peuple. Les manifestants ont aussi mis l’accent sur le caractère pacifique du hirak, exprimé leur attachement à l’unité nationale et leur refus de toute ingérence étrangère. D’autres villes au Centre, à l’Est, à l’Ouest et au Sud du pays ont connu également des marches pacifiques au cours desquelles des citoyens ont appelé au respect de la souveraineté populaire, au départ des symboles de l’ancien système, la lutte contre la corruption et à la préservation de l’unité nationale. Ce 36ème vendredi du hirak intervient à la veille du dernier délai pour le dépôt des dossiers de candidature à la présidentielle du 12 décembre prochain.