Moustiques à transmission virale :  La formation à « l’alerte précoce » en  débat à Alger 

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 La formation à « l’alerte précoce » pour lutter  contre les moustiques à transmission virale, dont le moustique tigre, a  fait l’objet d’un débat lors d’un atelier international qui s’est ouverte  hier à Alger, a indiqué le Pr Zoubir Harrat, directeur général de  l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA).

S’exprimant en marge d’un atelier international sur la cartographie des  maladies à transmissions vectorielles en Algérie, organisé dans le cadre du  programme MediLabSecure, le Pr Harrat a précisé que le but de ce cadre  d’échanges est d’informer les pays concernés sur l’alerte précoce de lutte  contre les moustiques à transmission virale pour qu’ils puissent en prendre  les précautions nécessaires. Tout en précisant qu’il s’agit également d’éviter la transmission du virus  d’un pays à un autre, il a fait savoir que le programme MediLabSecure est  un projet financé par l’Union européenne (UE) et regroupant 22 pays du  bassin méditerranéen, de la Baltique, de la Mer noire et du Sahel avec pour  objectif le renforcement des relations entre les laboratoires travaillant  dans le domaine de l’entomologie (étude des insectes). Ceci, a-t-il poursuivi, suppose « le partage d’expériences, la formation,  l’expertise, l’accompagnement de certains laboratoires pour la mise en  place des techniques ainsi que la création d’un réseau international pour  l’alerte précoce des maladies », sachant que l’atelier est marqué par la  présence de chercheurs nationaux et étrangers issus de 14 pays. Il s’agit également, à travers cette rencontre de 5 jours, de « permettra  aux apprenants de s’informer comment dresser la carte de distribution des  insectes vecteurs de maladies et de prendre connaissance de la modélisation  pour prévenir d’éventuelles dispersions et élargissements de ces derniers »,  a-t-il détaillé. Tout en relevant l’actualité marquée par la présence du moustique tigre en  Algérie, le DG de l’IPA a fait état d’une « certaine panique » manifestée par  les citoyens en raison de la nuisance que l’insecte leur occasionne. Il a également rappelé les multiples actions organisées par l’Institut  Pasteur en collaboration avec le ministère de la Santé afin de sensibiliser  sur les mesures à prendre pour empêcher la prolifération du moustique. « Le moustique tigre n’est pas propre à l’Algérie, il est également signalé  en Europe. Au-delà de la gêne qu’il procure, c’est un problème de santé  publique, car il est vecteur de maladies virales comme le Chikungunya, le  zika, la dengue, etc… », a précisé, de son côté, le Pr Vincent Robert,  chercheur à l’Institut de recherche pour le développement (France). Pour ce spécialiste, une détection précoce et un suivi des populations  permettent de « gérer les premiers cas et, en règle générale, le moustique  tigre n’est pas grave et le pourcentage des complications est minime »,  soulignant que les gîtes de prolifération « ne sont pas toujours  accessibles », à l’instar des gouttières et des conduites d’eau  enterrées.

Houda H