La Stratégie nationale d’exportation (SNE) est un outil à inscrire comme priorité nationale avec comme défi la concrétisation de ses objectifs, ont souligné, mercredi, des participants au séminaire national sur « les exportations hors-hydrocarbures en Algérie : enjeux et contraintes ».
Le Pr. Mohammed Bouchakour de l’Ecole des hautes études commerciales d’Alger qui a présenté l' »Etat des lieux de des exportations hors hydrocarbures en Algérie : proposition d’une segmentation stratégique de leur structure interne », a expliqué que l’inscription de la SNE comme une priorité nationale et surtout la nécessité de sa « transversalisation » dans les politiques sectorielles locales » constitue une des pistes pour un redéploiement des exportations hors hydrocarbures ». Ce spécialiste a également estimé que pour un redéploiement des exportations hors hydrocarbures et il ne faut pas réfléchir seulement en termes de potentialités à mobiliser mais aussi en termes d’opportunités à saisir et de ne pas se contenter de lever les contraintes à l’export mais de stimuler activement les initiatives nationales autour d’un portefeuille de projets ». Améliorer l’attractivité des territoires et instaurer un dispositif de services d’appui à l’export complet et offrant des prestations de rang mondial et placer l’économie de la connaissance au cœur de la politique économique d’ensemble, sont autant de pistes proposées par le Pr. Bouchakour lors de ce séminaire, organisé par la faculté de sciences économiques, commerciales et des sciences de gestion, abrité par l’université de Tizi-Ouzou. Les recettes des exportations hors hydrocarbures n’ont jamais pu franchir la barre de 3 milliards de dollars, et il s’agit pour la plus grande part de dérivés d’hydrocarbure (64% en 2017 et 70% en 2018), a-t-il observé. « Les véritables exportations hors hydrocarbures semblent se redéployer avec une augmentation en valeur et un début de diversification des produits en dehors de ceux classiques », a indiqué le Pr. Bouchakour. Pour sa part, Dr Amnache-Chikh Sabrina (université de Tizi-Ouzou), a précisé que la stratégie nationales dÆexportation vise à mettre en valeur les potentialités du pays à l’effet de redresser la balance commerciale, créer des opportunités d’investissement, redynamiser le programme de diversification économique et exploiter les relations commerciales existantes. D’autres participants à ce séminaire de deux jours ont recommandé le changement du système de gouvernance économique pour développer les exportations hors hydrocarbures. « Le système de gouvernance économique adopté jusque-là n’encourage pas le commerce extérieur et la diversification de l’économie nationale », se sont accordés à dire les économistes et experts présents à cette rencontre. Le président de l’association des exportateurs algérien (ANEXAL), Ali Bey Nasri a, pour sa part, observé qu’il n’y a eu jamais de « volonté politiqué » pour développer le secteur minier qui peut rapporter à l’Algérie, selon les évaluations faites par des experts, prés de 40 milliards de Dollars », a-t-il dit. M. Nasri a indiqué, à ce titre, qu’il faut mette en place une économie tout à fait autonome du politique, basée uniquement sur le calcul économique ».