Marches : Des étudiants revendiquent un Etat de droit » et « une justice indépendante ».

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31e marche des étudiants à Alger. Ph :Fateh Guidoum / PPAgency

Des centaines d’étudiants ont organisé mardi une nouvelle marche à Alger, pour réclamer le départ des symboles de l’ancien système, avant l’organisation de l’élection présidentielle.

Lors de cette marche hebdomadaire, qui a sillonné les principales rues d’Alger, les étudiants auxquels se sont joints des  citoyens, ont affiché leur attachement aux revendications du Hirak, en tête desquelles  figure le départ, avant l’organisation de l’élection présidentielle, du gouvernement actuel, qui représente, à leurs yeux, l’un des symboles de l’ancien système. Encadrés par un dispositif sécuritaire renforcé, les manifestants,  qui se sont ébranlés depuis la Place des Martyrs, ont parcouru les rues de  Larbi Ben M’hidi, Pasteur, Amirouche, la Place Maurice Audin, en scandant des slogans pour le respect de la volonté populaire et le départ de tous les résidus de l’ancien système. Ils ont brandi des banderoles et des photos des jeunes arrêtés, depuis le début de Hirak populaire, exigeant leur libération et exprimant leur attachement au caractère pacifique de leur marche.  Les marches se sont également déployées à travers plusieurs wilayas du pays pour insister sur le départ des figures  de l’ancien système avant le rendez-vous présidentiel, et renouveler leur  attachement à l’unité nationale. Les marcheurs ont aussi appelé à la poursuite de la « lutte contre la  corruption » et conditionné l’organisation de la présidentielle par la  « démission de l’exécutif actuel ». A Oran, des jeunes étudiants, rejoints par d’autres citoyens, ont  revendiqué un « Etat de droit », le « départ des symboles de l’ancien  système », pour « ouvrir la voie à une élection présidentielle libre et  transparente ». Des étudiants et leurs enseignants ont observé un sit-in au campus  universitaire de Mostaganem avant de prendre le départ vers la place de  l’Indépendance, au centre-ville, devenue point de repère incontournable  pour les protestataires, qui ont notamment plaidé pour la « souveraineté du  peuple ». Des étudiants des universités de Constantine et Annaba ont, pour leur  part, revendiqué, lors des marches pacifiques hebdomadaires, le « départ des  symboles de l’ancien système ». Des groupes d’étudiants (entre 50 à 70 personnes) ont marché à Sétif  déployant une banderole et scandant les mêmes slogans dont «le changement du système ».  Dans les wilayas du Centre, des étudiants de Tizi-Ouzou, Bouira et Bejaia  ont organisé des marches pacifiques pour appeler à des « mesures politiques  urgentes », notamment la libération des personnes arrêtées lors des  précédentes marches. Lors de ces marches, des universitaires ont sillonné les artères  principales des chefs-lieux des wilayas citées en réclamant, entre autres, « un Etat de droit » et « une justice indépendante ». A Bejaïa, la marche des étudiants a été appuyée par des organisations de  la société civile, regroupées au sein d’une structure dénommée « Forces de  l’Alternative Démocratique » composée de syndicats autonomes et de partis  politiques. Dans cette même wilaya et en marge du mouvement estudiantin, une grève des  personnels administratifs (commune, daïra et wilaya) a été observée.

A.S