Des centaines d’étudiants ont organisé mardi une nouvelle marche à Alger, pour réclamer le départ des symboles de l’ancien système, avant l’organisation de l’élection présidentielle.
Lors de cette marche hebdomadaire, qui a sillonné les principales rues d’Alger, les étudiants auxquels se sont joints des citoyens, ont affiché leur attachement aux revendications du Hirak, en tête desquelles figure le départ, avant l’organisation de l’élection présidentielle, du gouvernement actuel, qui représente, à leurs yeux, l’un des symboles de l’ancien système. Encadrés par un dispositif sécuritaire renforcé, les manifestants, qui se sont ébranlés depuis la Place des Martyrs, ont parcouru les rues de Larbi Ben M’hidi, Pasteur, Amirouche, la Place Maurice Audin, en scandant des slogans pour le respect de la volonté populaire et le départ de tous les résidus de l’ancien système. Ils ont brandi des banderoles et des photos des jeunes arrêtés, depuis le début de Hirak populaire, exigeant leur libération et exprimant leur attachement au caractère pacifique de leur marche. Les marches se sont également déployées à travers plusieurs wilayas du pays pour insister sur le départ des figures de l’ancien système avant le rendez-vous présidentiel, et renouveler leur attachement à l’unité nationale. Les marcheurs ont aussi appelé à la poursuite de la « lutte contre la corruption » et conditionné l’organisation de la présidentielle par la « démission de l’exécutif actuel ». A Oran, des jeunes étudiants, rejoints par d’autres citoyens, ont revendiqué un « Etat de droit », le « départ des symboles de l’ancien système », pour « ouvrir la voie à une élection présidentielle libre et transparente ». Des étudiants et leurs enseignants ont observé un sit-in au campus universitaire de Mostaganem avant de prendre le départ vers la place de l’Indépendance, au centre-ville, devenue point de repère incontournable pour les protestataires, qui ont notamment plaidé pour la « souveraineté du peuple ». Des étudiants des universités de Constantine et Annaba ont, pour leur part, revendiqué, lors des marches pacifiques hebdomadaires, le « départ des symboles de l’ancien système ». Des groupes d’étudiants (entre 50 à 70 personnes) ont marché à Sétif déployant une banderole et scandant les mêmes slogans dont «le changement du système ». Dans les wilayas du Centre, des étudiants de Tizi-Ouzou, Bouira et Bejaia ont organisé des marches pacifiques pour appeler à des « mesures politiques urgentes », notamment la libération des personnes arrêtées lors des précédentes marches. Lors de ces marches, des universitaires ont sillonné les artères principales des chefs-lieux des wilayas citées en réclamant, entre autres, « un Etat de droit » et « une justice indépendante ». A Bejaïa, la marche des étudiants a été appuyée par des organisations de la société civile, regroupées au sein d’une structure dénommée « Forces de l’Alternative Démocratique » composée de syndicats autonomes et de partis politiques. Dans cette même wilaya et en marge du mouvement estudiantin, une grève des personnels administratifs (commune, daïra et wilaya) a été observée.
A.S