Les infractions de change se sont élevées à 90 millions de dollars en 2016, selon le constat établi par les douanes algériennes. Ces infractions concernent, comme on peut s’en douter les opérations de commerce extérieur souvent commises à travers « la majoration de la valeur en douane déclarée à l’importation », ou encore la minoration de la valeur en douane déclarée lorsqu’il s’agit d’opérations d’exportations et le non rapatriement des montants en devises de marchandises exportées. »Le responsable des douanes, cité par l’APS fait état quand même d’une nette baisse des transferts par rapport à 2015 qui étaient évalués à 210 millions de dollars, soit un déclin de 45%. Quant aux infractions de change non liées au commerce extérieur, elles sont opérées, pour la plupart, par des voyageurs qui traversent les frontières en détenant des sommes importantes de devises dont le montant dépasse celui autorisé par la réglementation. Par ailleurs, 586 affaires d’infractions de changes ont été enregistrées l’année dernière. Des infractions débusquées grâce aux deux types de contrôle douanier. Le contrôle a priori établi au moment du dédouanement et celui opéré après le dédouanement au siège de l’entreprise sur la base des écritures comptables. Les 586 infractions ont donné lieu à l’établissement d’amendes de l’ordre de 36 milliards de DA. La baisse des infractions de change s’explique selon le responsable des douanes, M. Brika par le fait que la direction des douanes dispose depuis quelques temps d’une base de données qui lui sont fournies par l’agence d’information Thomson Reuters lui permettant de prendre connaissance des cours des matières premières. Mais aussi par «le renforcement du contrôle et l’élargissement des conventions de coopération et d’échange d’informations avec les banques activant en Algérie et le Centre national du registre de commerce (CNRC) suite à une convention signée en mai 2016.