Santé Miraoui  veut réduire les délais d’attente et humaniser les hôpitaux

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Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière Mohamed Miraoui. Fatah Guidoum@L'Echo d'Algérie

La réduction des délais d’attente et  l’humanisation des hôpitaux sont parmi les principaux objectifs du  ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a  souligné hier  à Tizi-Ouzou le premier responsable du secteur, Mohamed  Miraoui.

Le ministre de la Santé qui a effectué une visite dans la capitale du  Djurdjura pour inaugurer la nouvelle rentrée scolaire, et qui a inspecté le  centre de lutte contre le cancer (CLCC) de Draâ Ben Khedda, a indiqué que  « l’humanisation du service public au niveau des structures de santé va  permettre au secteur de faire un saut qualitatif en matière d’amélioration  de la prise en charge du malade ». L’Etat, a-t-il ajouté, a mobilisé d’importants moyens en termes de  structures de santé, d’équipements et de ressources humaines,  « l’humanisation du secteur est un devoir et un de nos objectifs. Nous  œuvrons à améliorer la qualité de service dont nous ne sommes pas  satisfaits », a-t-il dit, avant d’ajouter qu’ »il est prévu, dans la  prochaine loi sanitaire, la mise en place d’une feuille de route pour  remédier à cette situation ». La réduction des délais d’attente des patients pour bénéficier d’un  traitement « passe par un renforcement des effectifs ». C’est à ce titre que  Mohamed Miraoui a annoncé que son ministère mettra en place les conditions  nécessaires pour la mise sur pied  d’une troisième équipe de praticiens au  niveau du CLCC de Draâ Ben Khedda afin que cette structure, qui fonctionne  de 07H00 à 19H00 « puisse continuer à recevoir les malades jusqu’à minuit ce qui aura  pour impact la réduction des délais d’attente. » Interrogé lors d’un point de presse sur la violence contre le personnel  médical dans les structures de santé publique, le ministre a dénoncé ce  phénomène, soulignant que « nous sommes un pays de droit et de justice. Rien  ne justifie ces actes. On doit dénoncer les insuffisances et c’est à  l’administration de les prendre en charge », a-t-il dit. M. Miraoui a rappelé, à ce propos, qu’une commission intersectorielle  travaille sur ce dossier pour améliorer la sécurité au sein des  établissements de santé par, notamment, le renforcement des agents de  sécurité et des équipes au niveau des urgences, tout en améliorant le  réseau de soins de proximité, afin de réduire la pression sur les hôpitaux. Répondant à des citoyens qui l’ont rencontré au niveau du CLCC et qui ont  soulevé certaines préoccupations dont « la pénurie de médicaments en  hématologie», «problème de fonctionnement de l’hôpital de cardiologie » et  « l’insuffisance des structures de soins de proximité », le ministre a  rassuré ses interlocuteurs précisant qu’il effectuera prochainement une  visite de travail dans la wilaya pour inspecter les différents  établissements de santé afin de prendre les mesures qui s’imposent à même  de garantir la disponibilité du service de soin aux citoyens. En outre, a-t-il annoncé, une inspection ministérielle se rendra dimanche  prochain à Tizi-Ouzou pour enquêter sur cette affaire de pénurie de  médicaments. Sur ce même sujet, le ministre a réaffirmé que les médicaments sont  disponibles au niveau des hôpitaux. Ce problème « se pose plutôt au niveau  des officines privées, où il a été constaté l’existence de certaines  pratiques tel que la vente concomitante ». « Des commissions d’enquête sont sur le terrain, nous attendons leurs  rapports pour prendre les mesures qui s’imposent afin de remédier à cette  situation. Il est inacceptable de priver le malade de son traitement »,  a-t-il ajouté. Il a rappelé la création, au niveau de son département, d’une « commission  de veille », composée du directeur général de la pharmacie, du syndicat  national algérien des pharmaciens d’officines (SNAPO), des distributeurs de  médicaments, du Conseil national de déontologie et des producteurs, pour  veiller au suivi hebdomadaire de la chaîne de distribution au niveau  national. A une question d’un journaliste sur les décès des parturientes, M. Miraoui  a indiqué que leur nombre au niveau national est de 57,7 pour 100 000  naissances. Il a observé que « le réseau de prise en charge de la femme  enceinte appliqué en 2019 et que nous sommes entrain d’améliorer  continuellement, a permis une réduction du nombre des décès ».  « Des enquêtes sont systématiquement ouvertes pour déterminer les causes et  prendre les mesures nécessaires contre les auteurs de négligence ».

Yasmina Derbal