EN:  Belmadi doit-il sortir de son silence ?

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 Djamel Belmadi a donc fait machine arrière, il  ne dirigera pas l’équipe nationale A’, celle des locaux. Est-ce par peur d’échouer dans une mission, il est vrai, qui s’annonce délicate et fort compliquée? Ou c’est juste une envie de se consacrer exclusivement aux A avec lesquels il nourrit d’énormes ambitions, selon certaines indiscrétions ? D’autres rumeurs en revanche parlent d’un malaise au sein de la Fédération qui s’est traduit dernièrement par la démission surprenante du manager de l’équipe nationale, Hakim Meddane.

Il faut dire qu’en cette période de flottement, on ne sait plus, on en est le projet de l’équipe nationale, et ce malgré son retentissant sacre africain en Egypte. En l’absence d’une bonne communication,  c’est le flou total en ce moment concernant non seulement l’avenir du coach, mais aussi celui du président de la FAF. Vivement la rentrée pour tirer un peu les choses au clair. En attendant, tout est matière à spéculations. Après le message sibyllin de Riyad Mahrez à propos des envies de Djamel Belmadi de quitter le navire et ceux récemment de l’ex-manager Hakim Meddane dénonçant « une campagne haineuse », il y a de quoi se poser des questions. Qui veut nuire à l’équipe nationale ? À moins qu’il s’agisse de manœuvres orchestrées d’un clan pour faire main basse sur les affaires du football en général et celles de l’équipe nationale en particulier ? Compte tenu des derniers développements, il est clair qu’il existe des tiraillements au sein de la Fédération. Une lutte interne et acharné bat son plein dans laquelle le coach national est impliqué d’une manière ou d’une autre. S’il n’est pas l’instigateur, son rôle principal et son haut rang dans la hiérarchie, l’oblige à prendre partie ou bien tout laisser tomber et partir. Ce que personne ne souhaite, ni les politiques, ni les responsables de la FAF. En ces moments incertains que traverse le pays, la démission de Djamel Belmadi provoquerait un véritable tsunami qui emporterait tout sur son passage. Ce n’est pas fortuit si le Bureau fédéral de la FAF a préconisé la stabilité lors de sa dernière réunion statutaire tenue il y a quelques semaines. C’est en quelque sorte un aveu de faiblesse témoignant de sa fragilité actuelle, sachant qu’il ne maitrise plus grand-chose. C’est aussi un appel du pied au coach national pour ne pas faire de vagues. Ce que l’on ne connait pas, c’est justement les réelles intentions de Djamel Belmadi. Son silence radio prête à équivoque et nourrit la rumeur. C’est un peu la confusion. Sa récente décision de renoncer à diriger l’équipe nationale des locaux, alors qu’il avait accepté la mission auparavant, confirme d’une certaine manière la thèse selon laquelle il y a le feu à la maison FAF. Cette dernière essaye tant bien que mal de maitriser la situation, mais visiblement elle lui échappe complètement. La balle est dans le camp de Belmadi, c’est à lui de se prononcer et afficher clairement ses réelles intentions. Tout le monde est pendu à ses déclarations. Reste à savoir quand est-ce que il va sortir de son mutisme pour mettre fin à cette période d’incertitude qui n’a que trop duré.

Ali Nezlioui