LNF: Medouar s’apprête à vivre une saison compliquée

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Après plusieurs semaines d’absence sur la scène médiatique,  Abdelkrim Medouar, le président de la Ligue nationale de football, a fait sa réapparition ce lundi, à l’occasion de la publication des nouveaux calendriers  de la Ligue1 et de la Ligue 2.

Il a rencontré les représentants des clubs avec lesquels il est revenu sur la préparation de la nouvelle saison qui ne se présente pas sous les meilleurs auspices, selon lui. Comme une ritournelle qui revient inlassablement chaque année, la crise financière frappant pratiquement tous les pensionnaires de la Ligue 1, est la source de tous les maux. Cette fois, apparemment, elle est plus pesante puisque certaines équipes « n’ont même pas de quoi payer les frais d’engagement pour la nouvelle saison », révèle Medouar. Une situation alarmante qui n’augure rien de bon pour lui. Il s’apprête d’ailleurs à vivre une saison délicate, plus compliquée en tout cas que celle de l’exercice précédent. C’est du moins ce qu’il a confié lors de cette réunion. Medouar fustige à ce propos la Télévision publique détentrice des droits TV de la Ligue 1 et de la Ligue 2 qui n’a pas honoré ses engagements vis-à-vis de la LNF. «La Ligue a fait de gros efforts en direction des clubs en leur octroyant des avances ces dernières années, mais malheureusement on ne peut pas aller au delà de nos limites. La LFP va de nouveau solliciter ses partenaires pour qu’ils honorent leurs engagements pour le bien de nos clubs qui vivent actuellement des moments tragiques », a-t-il déclaré dans des propos rapporté par le site officiel de la Ligue. Visiblement, les caisses sont vides et par conséquent les clubs ne peuvent plus solliciter la LNF pour des « avances » afin de pouvoir démarrer au moins la saison. Par ailleurs, Abdelkrim Medouar dénonce l’iniquité qui existe au niveau des équipes de l’élite. Pour lui, il n’y a pas de grands clubs en Algérie. « Il y a des clubs riches et d’autres pauvres », rétorque-t-il. Il est vrai que certaines équipes bénéficient de l’apport considérable des sociétés publiques et d’autres, la majorité, sont livrées à elles même. D’ailleurs, un représentant d’un club a suggéré « l’institution d’un fonds de sponsoring solidaire. Il s’agit d’un fonds qui doit être alimenté par des dons des sociétés nationales et internationales publiques ou privés pour venir en aide aux clubs qui ne disposent de parrainage par des entreprises ». Ce qui serait plus équitable. Mais cette proposition contenue dans le Mémorandum qui sera soumis prochainement au Bureau Fédéral de la FAF, risque de rester lettre morte. Car on voit mal des entreprises s’engager de leur propre gré pour investir dans le football, sachant que c’est un créneau peu rentable. Dans un autre registre, les représentants des clubs exigent «le gel de l’activité de la Commission Nationale de Résolution des litiges, la révision de ses prérogatives », car ils estiment qu’elle « privilégie l’intérêt des joueurs avant celui des clubs ». Pourtant, personne ne force ces clubs à accepter de payer des salaires exorbitants, pour se retrouver par la suite dans une situation de cessation de payement. Il ne faut pas jeter le tort sur la CRL alors que la responsabilité des clubs est pleinement engagée dans ce cas précis. C’est un peu la fuite en avant, même s’il est vrai que leur situation est plus à plaindre qu’à incriminer.