Meurtre de Mamoudou Barry, chercheur guinéen tué en France: La garde à vue du suspect de nationalité turque levée

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Trois jours après la tragique agression qui a coûté la vie à Mamoudou Barry, la garde à vue du suspect de nationalité turque né en 1990, et qui aurait porté les coups mortels à la victime, a été levée pour raison médicale.

La police a affirmé que l’individu, qui est connu pour des infractions à la législation aux stupéfiants, présente des « antécédents psychiatriques ». Le drame est survenu vendredi 19 juillet en début de soirée. Alors que Mamoudou Barry, jeune chercheur guinéen de 31 ans et père d’une petite fille de deux ans allait récupérer sa femme à l’arrêt de bus, ses proches ont confié aux médias qu’il aurait été interpellé par un individu qui lui aurait proféré des propos racistes. Décrit comme une personne sans histoire, Mamoudou Barry serait descendu de son véhicule pour entamer une discussion avec le suspect. Ensuite, Mamoudou Barry a été frappé « à coups de poings et de bouteilles », a affirmé l’avocat de la famille de la victime, Me Jonas Haddad. Il succombera de ses blessures le lendemain matin, à l’hôpital où il avait été admis en urgence. Selon une source policière, le suspect, retrouvé notamment grâce à la vidéosurveillance croisée à des témoignages, portait « un maillot du club turc de Galatasaray » au moment des faits, qui ont eu lieu vers 20h20, peu avant la finale de la Coupe d’Afrique des Nations entre l’Algérie et le Sénégal. Âgé de 31 ans, le jeune enseignant venait de soutenir une thèse de droit le 27 juin à Rouen sur les « Politiques fiscales et douanières en matière d’investissements étrangers en Afrique francophone », selon le site de l’Université. Pour l’heure, les motivations du suspect restent inconnues. L’Ambassadeur d’Algérie en France Abdelkader Mesdoua  a tenu à présenter via son compte twitter, ses incères condoléances à la famille de Mamoudou Barry ainsi qu’aux frères Guinéens en condamnant fermement tout acte de violence. Appelant par ailleurs, à faire preuve de vigilance, a confirmer les sources d’informations et a éviter les réactions hâtives et stigmatisântes en accusant injustement les communautés et les personnes comme ce fut le cas à Montpellier et à Rouen. Pour rappel de nombreux médias et fausses informations diffusées sur réseaux sociaux avaient prêté cet acte inqualifiable à un supporter algerien en lien avec la finale de la CAN.

Yasmine Derbal