Le Sahara occidental face aux défis sécuritaires dans la région sera vendredi prochain en débat à l’Assemblée nationale française, a-t-on appris mardi des organisateurs.
Ce colloque, le troisième du genre organisé à l’Assemblée française, qui sera présidé par Jean-Paul Lecoq, député, membre de la commission des Affaires étrangères et président du groupe d’étude sur le Sahara occidental, tentera d’apporter des éclairages sur le conflit du Sahara occidental, territoire occupé par le Maroc depuis plus de 40 ans, dans son contexte sécuritaire maghrébin et africain.
Selon les organisateurs, le défi sécuritaire dans la région du Sahara et du Sahel est « fondamental » pour l’Afrique et l’Europe, en tant que carrefour d’échanges humains, économiques et militaires.
Les participants examineront dans ce contexte le rôle de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) dans cet espace et son apport dans la gestion de la sûreté et dans la sécurité dans la région.
Une variété de thématiques a été retenue dans le programme de ce colloque
Il s’agira de la responsabilité de la RASD dans la stabilité régionale, du rôle de la Mauritanie entre le Sahel et le Sahara, de l’Algérie en tant que puissance régionale au centre des enjeux, de la place du Sahara occidental dans la stratégie sécuritaire de la France au Sahara-Sahel et de la déconstruction du discours marocain vis-à-vis des enjeux sécuritaires régionaux.
Dans une déclaration à l’APS, le député Lecoq a indiqué que ce colloque est l’occasion de « faire un point » sur la situation contemporaine de la cause sahraouie « avec les rebondissements que nous donnent les jugements la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) sur la non-utilisation des richesses du peuple sahraoui, la question de la souveraineté sur le Sahara occidental par le Maroc ».
« Toute ces questions devaient être posées et je pense que c’est bien qu’elles soient posées à l’intérieur même de l’Assemblée nationale puisqu’on parle du droit d’un peuple. Ainsi, c’est à la chambre des députés en France qu’on aborde cette question des droits d’un peuple », a-t-il dit, soulignant que la question du Sahara occidental doit rester d’actualité.
« Le premier impact de l’organisation de ce colloque, pour la troisième fois à l’Assemblée française, c’est le fait qu’on n’oublie pas, que cette cause-là doit rester d’actualité et c’est important de maintenir la flamme », a-t-il expliqué.
Pour lui, il faut essayer de convaincre les députés français de la « justesse de cette cause » qu’il serait bien, a-t-il dit, « qu’ils se rassemblent autour de nous non pas pour contrarier le président de la
République et le Premier ministre, mais pour porter les valeurs de la France et du peuple français qui peuvent s’illustrer dans le soutien au peuple sahraoui rien par l’úuvre d’un référendum d’autodétermination ».
Le député communiste a estimé que « ça ne mettrait pas en péril les relations entre le Maroc et la France, au contraire cela va les enrichir sur la base des valeurs et du droit international ». « Je pense que l’avenir de nos relations entre le nord et le sud de la Méditerranée sera positif si on respecte le droit international et si le peuple sahraoui peut s’autodéterminer », a-t-il souligné, notant que c’est
la dernière étape de la décolonisation en Afrique et « il est important qu’elle soit vécue jusqu’au bout dans l’intérêt du peuple sahraoui, du Maghreb et des relations entre l’Europe, le Maghreb et l’Afrique ».