CAN 2019: Une édition inédite et ouverte à tous les pronostics

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La Coupe d’Afrique des nations dans sa 32e édition débute ce vendredi en Egypte dans un climat tendu politiquement, suite à la mort, lundi, de l’ancien président égyptien déchu Mohamed Morsi qui a succombé à un malaise cardiaque lors d’une audience au tribunal du Caire.

Des informations ont même fait état d’un possible report de la compétition craignant des dépassements en cette période délicate. Mais pour le moment, ce n’est pas à l’ordre du jour. Les 24 sélections qualifiées pour la CAN sont à pied d’œuvre en Egypte dans l’attente du coup de starter et le match inaugural entre l’Egypte et le Zimbabwe. Une édition inédite car c’est la première fois qu’elle va se tenir avec autant de sélections et en été. Une première. Par le passé, le tournoi se déroulait en hiver et avec 16 clubs. Mais sous la pression des Fédérations et pour permettre à un plus grand nombre de pays de participer à cette grande fête du football africain, la CAF, dans son intérêt aussi, a consenti à en augmenter le nombre pour atteindre 24. En ce qui concerne le changement de la périodicité de janvier à juin, la Confédération africaine de football a du céder  à la pression des clubs européens qui rechignaient par la passé à libérer en hiver leurs internationaux africains pour participer la CAN. Comme l’a avoué dernièrement le président de la CAF, Ahmed Ahmed dans un entretien accordé à France Football. «Nous avons écouté les clubs européens, qui souhaitaient que la CAN soit jouée en juin et non plus en janvier. Ainsi, les très nombreux Africains qui évoluent en Europe sont plus sereins, ils ne se mettent plus en danger vis-à- vis de leur club en se rendant à la CAN », a-t-il expliqué. Il est vrai qu’en été il est plus facile aux joueurs africains évoluant en Europe de rejoindre leurs sélections, car tous les championnats sont finis, alors qu’en hiver ils pouvaient rater de nombreux matches. Une situation compromettante et un dilemme pour certains d’entre eux, car elle pouvait se répercuter négativement sur la suite de leur carrière. D’ailleurs de nombreux joueurs ont perdu leur place de titulaire et ont du changer de club par la suite, à cause de leur engagement et leur participation à la CAN. Un cas qui ne devrait pas se reproduire à l’avenir.L’une des conséquences majeures de ces changements, est la présence de toutes les stars africaines en Egypte. De Salah à Mané en passant par Mahrez, Pépé, Coulibaly, Ziyech ou encore Khazri, tout ce beau monde  sera de la partie au grand plaisir des puristes. Ce qui rehaussera inéluctablement le niveau de la compétition. Ce sera probablement l’une des meilleures éditions de ces dernières années et l’une des plus élevées, surtout que de nombreuses sélections affichent de grandes ambitions. Les favoris sont légion. Evidemment, l’Egypte en tant que pays hôte, mais aussi en sa qualité de grande nation du football africain ayant remporté sept fois le trophée (record absolu), est désigné comme un potentiel vainqueur, surtout que les Pharaons peuvent compter sur leur superstar Salah. Le Sénégal de son côté, court toujours derrière une première consécration continentale. Avec sa pléiade de joueurs de haut niveau comme Sané, Coulibaly ou encore Sarr, c’est peut-être le moment de vaincre le signe indien et inscrire enfin le nom des Lions de la Teranga au palmarès de la CAN. D’autres équipes non moins réputées, aspirent également à y jouer les premiers rôles. L’on pense notamment au champion en titre le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Nigeria et le Maroc.

Où se situe l’équipe nationale dans tout cela ? Celui qui en parle le mieux est son sélectionneur Djamel Belmadi qui a déclaré à maintes reprises que son équipe défendra crânement ses chances, malgré son rang d’outsider. Les Verts ne nourriront aucun complexe devant leurs adversaires. Ils n’ont pas de limite par rapport à leurs ambitions. C’est le titre qu’ils visent, même s’ils sont conscients de la difficulté de leur tâche.

Ali Nezlioui