Abdallah Djaballah n’est pas du tout content du prolongement du mandat d’Abdelkader Bensalah à la tête de l’Etat qu’il qualifie de «Fatwa constitutionnelle» actant la «trahison du peuple».
Dans un texte au vitriol publié hier sur sa page Facebook, le président du mouvement «Adala» Abdallah Djaballah estime que l’argument du conseil constitutionnel selon lequel, la mission e Bensalah serait uniquement liée à l’organisation de l’élection présidentielle, ne justifie pas cette rallonge de mandat à un président «illégitime». Il en veut pour preuve que le «peuple rejette ce président et lui demande de quitter ses fonctions». Djaballah considère en effet que la prolongation du mandat de Bensalah via l’article 102 est un acte «arbitraire» et une «grave atteinte à sa souveraineté stipulée dans les article 7, 8 et 12 de la constitution mais aussi une non considération des revendications qu’il porte depuis le 22 février». Plus incisif encore Abdallah Djaballah estime que le maintien d’Abdelkader Bensalah dans ses fonctions au-delà de la durée légale de son intérim, constitue une «trahison du peuple et une conspiration contre ses revendications», et à ce titre, il n’a d’autres choix que de quitter ses fonctions. Le chef du mouvement islamiste chez qui des partis de l’opposition ont l’habitude de tenir leurs conclaves, se demande à quoi rime «l’entêtement» du pouvoir à maintenir Bensalah au pouvoir alors que le peuple «ne veut plus de lui». Est-il de l’intérêt du peuple et de l nation de persister dans l’erreur et recommencer l’échec ?, s’interroge également Djaballah. Et d’exhorter en fin l’armée à «aider» Bensalah à s’en aller et répondre aux revendications du peuple en confiant le pouvoir à des «personnalités civiles respectées par le peuple et qui soient capables de permettre le retour au processus électoral»
H.M
